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Famine, exil et esclavage
Oran en 1750
Publié dans El Watan le 24 - 08 - 2010

De la mer, de l'eau douce, des facilités de communication avec l'arrière-pays et l'Espagne, naît Oran.
Voici comment la décrivait le célèbre explorateur et géographe Al Idrissi au XIe siècle : «Wahran est près de la mer, elle fait face à Almeria, sur la côte d'Andalousie dont elle est séparée par deux journées de barque. Marsa al Kabir est un port qui n'a pas son pareil dans tous les rivages la Berbérie. Les navires d'Andalousie y viennent souvent. L'eau potable des habitants est fournie par une rivière qui vient de l'intérieur des terres et qui arrose des vergers et de jardins. On trouve à Wahran des fruits à profusion. Ses habitants sont des hommes d'action, puissants et fiers.» Deux grands événements ont marqué l'histoire de la cité : la chute du royaume andalou de Grenade, le dernier bastion de l'Espagne, et la reconquête d'Oran par l'armada d'Isabelle la Catholique. En fait, il y a eu deux occupations, la première en 1509-1708 et la seconde en 1732-1792.
Entre ces deux périodes, Le bey Mustapha Benyoussef El Mesrati, surnommé Bey Bouchelaghem, libéra la ville. Après la perte d'Oran, en 1732, ce bey mourut à Mostaganem, en 1737. L'autorité ottomane diminua et la ville de Tlemcen se révolta une année après. Kouloughlis et Jadar (citadins) chassent le caïd nommé par les Turcs et deviennent autonomes. Après la deuxième occupation, la ville d'Oran est devenue un lieu d'exil pour ceux que le gouvernement espagnol veut éloigner de la péninsule ibérique. Oran est également devenu un lieu de déportation pour les condamnés qui doivent exécuter des travaux forcés. Oran et Mers El Kébir ne sont approvisionnés que par les ports d'Espagne. A cause de l'insécurité que font régner les «raïs» de la Régence d'Alger en mer Méditerranée, la garnison espagnole souffre cruellement et souvent de la rareté des vivres. Aucune tribu n'apporte plus rien à la ville. Les exportations en provenance d'Europe ont pratiquement cessé.
Selon le marquis de Tabalosos, ayant vécu à Oran où son père était gouverneur général, il semble que vers 1750 une grande famine a sévi parmi les populations des tribus voisines. Dans son Histoire d'Oran, le marquis rapporte que «cette famine est due à la grande misère qui régnait dans la campagne à la suite de plusieurs années de mauvaises récoltes». Cette situation de catastrophe naturelle a conféré à la ville une activité économique spéciale, il est d'ailleurs relaté dans ce document d'archives ce qui suit : «Beaucoup de musulmans de la campagne venaient vendre tantôt des hommes, tantôt des femmes et des enfants, de telle sorte que s'établit un grand commerce d'esclaves. Des négociants en traite venaient d'Espagne et en achetaient pour des sommes élevées. Lorsque les choses reprirent leur cours normal, ils cessèrent ce trafic.»
Le marquis de Tabalosos déclara à l'époque où il décrivit cette situation vers 1774 : «Il n'y a plus de commerce d'esclaves à Oran. C'est à peine si l'on en trouve un seul.» En fait, les hostilités contre la garnison espagnole ne vont pas tarder. En dehors de quelques musulmans réfugiés à Oran, à l'intérieur des murs d'enceinte, la ville compte alors comme population civile des détenus et des bannis exilés d'Espagne. Donc, ni pour eux ni pour les soldats de la garnison espagnole la vie n'avait d'attrait dans une forteresse constamment menacée par les attaques. Les récits et chroniques de l'époque font part de désertions de soldats pour vivre au milieu des tribus ou des troupes du bey, chez lesquelles ils trouvaient un cadre de vie plus agréable. Les soldats cherchaient toujours à s'enfuir. Pendant plus de cinquante ans, le gouverneur général essaiera par tous les moyens d'empêcher les désertions. A de nombreuses reprises, on infligera des peines d'emprisonnement à toute personne qui dépassera de 20 pas la ligne des fortifications extérieures de la cité. Aussi, des exécutions ont eu lieu assez souvent pour cette cause. A cette époque, l'Espagne ne trouvera plus de soldats à envoyer à Oran.
Les chroniqueurs et historiens font part de témoignages accablants : «Quand on fait des enrôlements en Europe pour renforcer la garnison espagnole d'Oran, il faut tromper les candidats en leur disant qu'ils embarqueront pour l'Amérique. Ensuite, on les transporte à Oran, qu'ils considèrent comme un bagne.»


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