Najia Abeer, Bab El Kantara, sept. 2005 Pour celui qui a rencontré Najia Abeer au dernier Salon international du livre d'Alger, il vous dira qu'elle lui a parlé, et avec passion, de tous ce qui lui tient à cœur, un beau livre, un recueil de poésie, avoir du temps pour se consacrer à son écriture, sa peinture... Et aussi un voyage pour se ressourcer ... mais il sera incapable de vous dire dire le nombre de parenthèses qu'elle a su ouvrir, avec beaucoup de finesse, pour lui conter une histoire de sa Constantine. Pour celui qui a rencontré Najia Abeer, pas plus tard que la semaine dernière, il vous dira que sa fougue pour la vie, tel un vent qui fait claquer une porte en plein air, se heurte à la nouvelle de son décès. Pour celui qui a un projet de beau livre inspiré par ces belles rencontres, la page consacrée à toi, Najia, sera la plus dure à faire. Une plume s'en va, à peine consumée. Fraîchement accueillie, sur ces rivages perdus, mûre et féconde, trois vies sont nées. Les Moineaux chantent, L'Albatros s'envole et Bab El Kantara bat ses portes, au rythme de ton silence. Celui de ta nouvelle vie. Samia Zenadi et Karim Chikh, Les éditions APIC