Le Parti des travailleurs (PT) dénonce la répression qui s'abat, ces derniers jours, sur les travailleurs de l'Entreprise des produits rouges de l'Ouest, unité de Remchi (wilaya de Tlemcen). Les travailleurs et les syndicalistes de cette localité subissent, selon un communiqué du PT, une campagne d'intimidation sans précédent. En effet, un syndicaliste et un travailleur de ladite unité ont été arrêtés et condamnés à 2 ans de prison ferme et 60 000 DA d'amende. Les pressions ne se sont pas limitées à cela puisque des poursuites judiciaires ont été engagées contre quatre de leurs camarades, dont le procès est programmé pour le 20 novembre prochain. Le parti de Louisa Hanoune s'interroge sur la finalité de ces condamnations et s'élève contre la remise en cause du droit à l'exercice libre du syndicalisme, droit consacré dans la Constitution. Les travailleurs de l'unité de Remchi, a indiqué le communiqué du PT, n'ont pas touché de salaire depuis 22 mois, durant lesquels ils n'ont pas cessé de se battre pour préserver leur entreprise. Devant l'absence de réponse à leurs doléances, les représentants du collectif des travailleurs ont refusé de procéder à la passation de consignes. « C'est ce refus qu'on a fait payer aux travailleurs », a affirmé le PT. « Qu'ont-ils fait pour qu'il leur soit infligé de telles condamnations ? Est-ce un crime que de vouloir défendre son entreprise et de respecter le mandat confié par les travailleurs ? », s'exclame le Parti des travailleurs. Ce dernier se dit, par ailleurs, outré par ces atteintes aux libertés syndicales. « Le Parti des travailleurs, choqué et indigné par ces arrestations, considère cela comme une atteinte intolérable au libre exercice du droit syndical, pourtant reconnu par la Constitution. La volonté de tout privatiser autorise-t-elle l'utilisation de tous les moyens pour y arriver ? Est-il normal que des salariés restent sans salaires pendant 22 mois ? », a-t-il ajouté. Le parti appelle ainsi les pouvoirs publics à prendre toutes les mesures nécessaires pour que les deux travailleurs regagnent leurs foyers et leurs familles et demande que cessent toutes les poursuites judiciaires à l'encontre des autres travailleurs. « Ces deux travailleurs doivent être libérés immédiatement et sans conditions », réclame le PT.