Le service d'état civil de l'APC de Tizi Ouzou a été, une fois de plus, le théâtre de graves incidents survenus avant-hier. Devant l'indisponibilité des imprimés, des citoyens se sont emportés et ont arraché des sièges qu'ils ont lancés contre les guichets de l'état civil. Il a fallu l'intervention des services de sécurité pour ramener le calme. Notons qu'hier un cordon de policiers a été mis en place à l'intérieur et à l'extérieur de l'APC. Dans le hall de l'état civil, des caméras de surveillance sont en cours d'installation. En plus des altercations que l'on enregistre quotidiennement entre les citoyens et les préposés aux guichets, des luttes intestines au sein de l'assemblée communale font rage. Des tiraillements qui se sont soldés par l'isolement du P/APC, absent lors de notre visite hier, la démission du premier vice-président et le retrait des élus RND qui rejoignent ainsi ceux du RCD, qui se sont retirés depuis plusieurs mois. L'atmosphère était très lourde lors de notre passage au siège de l'APC. «Je travaille ici depuis plus de 15 ans comme agent de sécurité et je n'ai jamais vu pareille situation. Ça dure depuis que le nouvel exécutif est en place», s'étonne cet employé. Selon un autre fonctionnaire, «le service d'état civil n'est qu'un prétexte». Pour lui, «ceux qui sont derrière les derniers incidents ne peuvent pas être de simples citoyens», faisant allusion à une féroce manipulation. Rencontré dans le hall de l'institution, un citoyen fulmine : «Il est tout à fait naturel que les gens s'emportent quand ils viennent de Béjaïa, de Boumerdès, du sud de notre wilaya pour un document qu'ils ne retirent pas en fin de journée ! Mais en arriver aux agressions…» La section UGTA, de son côté, atteste que la situation est le fruit de la «la non-gestion caractérisée qui prévaut au sein de l'APC, faite d'intrigues, de manœuvres politiciennes et de tiraillements».