Durant la dernière semaine du mois de Ramadhan, les bureaux de poste de la ville de Boufarik connaissent une forte affluence d'usagers en provenance même des agglomérations environnantes, qui disposent pourtant de services postaux, mais les liquidités y sont vite épuisées. Cette ruée vers les guichets, justifiée par les virements de salaires effectués avant leur date habituelle en raison de l'Aïd, est maîtrisée grâce à une nouvelle organisation instaurée il y a quelque temps par l'agence postale du centre-ville. Ainsi, les documents d'identité et les chèques ne sont plus déposés sur les comptoirs avec tous les risques de vol que cela comporte. Dès l'ouverture des portes, les clients se précipitent vers un distributeur de tickets, puis chacun attend son tour. Ne se présentent au guichet que ceux qui voient leur numéro affiché dans l'enseigne lumineux et sonore. Les personnes âgées trouvent leur compte avec ce procédé comme l'illustrent les propos de l'une d'elles : «Avant, les bousculades nous causaient beaucoup de désagréments, car on ne pouvait pas pousser et courir pour se positionner devant les guichets à l'heure d'ouverture du bureau de poste. Maintenant, il suffit de demander à quelqu'un de nous retirer un ticket et le tour est joué.» Les nombreux clients d'Algérie Poste espèrent une généralisation de ce nouveau système afin d'éviter l'anarchie qui règne dans nos différents bureaux de poste.