La messagerie téléphonique une tendance très en vogue depuis que le téléphone portable a conquis le public algérien. Les réseaux L'une des conséquences de ce large recours au texto est bien sûr la diminution des visites familiales. Saha idkoum takaballa allahou minna oua minkoum oua koullou aâm oua antoum bikhayr. Fi hyatek oua hyat la famil». Ceci est un sms parmi tant d'autres comme on en reçoit à chaque Aïd, une tendance très en vogue depuis que le téléphone portable a conquis le public algérien au point de s'ériger en produit démocratique et «très» populaire.Idem pour Facebook et les réseaux sociaux qui sont devenus des canaux très prisés pour se souhaiter un chaleureux «saha idkoum», fût-ce virtuellement et sans les quatre bises réglementaires par personne. L'une des conséquences de ce large recours au texto et autres outils de communication est bien sûr la diminution des visites familiales.Mais cela reste très relatif, bien entendu, et concerne en particulier les jeunes. Même s'il n'a plus les saveurs d'antan, nous disent les anciens, nostalgiques qu'ils sont d'une hypothétique époque dorée qui, à bien y voir, est plus fantasmée que réelle, l'Aïd reste un moment de gaieté nationale d'une rare intensité. Ceux qui redoutaient la jonction Ramadhan-canicule estivale auront été rassurés par un mois de jeûne assez clément dans l'ensemble, malgré des pics de température augustine. On a eu même droit à quelques averses rafraîchissantes. Sinon, cet Aïd 2010 ne déroge pas à la règle, avec les mêmes rituels au menu, entre la grande prière du matin, les retrouvailles familiales et les cérémonies de recueillement au cimetière. A ce propos, il nous a été signalé une forte affluence au cimetière d'El Kettar hier. Il n'aura pas échappé à nos concitoyens que cet Aïd est tombé pile poil avec le week-end. Donc, pas de pont possible, pas de bonus, rien ! Encore que pour des catégories professionnelles entières, la fête n'est pas vraiment au rendez-vous, eux qui n'ont pas bénéficié d'une paire de journées chômées et payées comme la majorité des Algériens. Eboueurs, pompiers, policiers et autres agents des services de sécurité, personnels hospitaliers, cheminots, employés de l'Etusa, ils sont légion, en effet, à être de service en plein Aïd. Sans oublier tous ces vendeurs de friandises qui doivent faire preuve de disponibilité à l'attention des enfants. Une pensée également pour les gens de la presse qui doivent faire le journal du lendemain, et qui n'ont droit qu'au premier jour de l'Aïd pour consacrer un peu de temps à leur famille. Nos confrères des médias lourds (chaînes publiques de radio et de télévision) sont encore plus lésés dans la mesure où à aucun moment ils n'ont le droit de libérer l'antenne. Comme toujours, Alger est tristement vide, les clameurs nocturnes et les ambiances festives du Ramadhan se sont brusquement tues. Les souks et leurs bazars de victuailles se sont volatilisés comme par enchantement. Pour trouver un resto ouvert ou un magasin disponible, il faudra repasser. Et comme chaque année, il va falloir patienter encore quelques jours avant que la ville retrouve ses réflexes et la vie sociale, ses droits. Dernier fait à relever – et non des moindres – à l'occasion de ce petit round-up, ce choc JSK-El Ismaïly en plein Aïd. Le stade du 1er Novembre de Tizi-Ouzou était plein à craquer vendredi soir. Les joueurs ne semblaient pas indisposés outre mesure par l'avalanche de makeroute et autres gâteaux aux amandes auxquels ils étaient «exposés» toute la journée. Egaux à eux-mêmes depuis le début de ces éliminatoires, les joueurs kabyles ont même fait mouche en empochant héroïquement les 3 précieux points de la partie, terminant premiers de leur groupe. Espérons que cela serait de bon augure pour la rentrée sociale, bien que celle-ci est loin de s'annoncer sereine. Mais ne gâchons pas la fête. Nous avons encore jusqu'à ce soir, à minuit, pour savourer les joies de l'Aïd, et demain, reprise des hostilités avec le quotidien !