Plus de 8 millions d'élèves prendront aujourd'hui le chemin de l'école. L'allégement des programmes, notamment dans le cycle moyen, est à l'étude. Deux nouveaux manuels scolaires : l'un en français (élèves de 1re année moyenne) et l'autre en tamazight (3e année moyenne) l 6,5 milliards de dinars : une enveloppe financière dégagée par l'Etat pour permettre de faire bénéficier environ 3 913 000 élèves de la gratuité du manuel scolaire. Après le personnel administratif, les enseignants, c'est au tour des élèves de rejoindre les bancs de l'école. A partir d'aujourd'hui, les établissements scolaires des 48 wilayas du pays accueilleront 8 176 700 élèves, dont 3 848 000 au primaire, 3 097 000 au moyen et 1 231 000 au secondaire. Le secteur enregistre ainsi une augmentation globale de l'ordre de 215 977 par rapport à l'année en cours soit (plus de 2,71%), tous cycles confondus. La nouveauté cette année consiste en la mise en place de deux manuels scolaires, l'un en français et l'autre en tamazight. Le premier est destiné aux élèves de la première année moyenne et l'autre pour les classes de troisième année moyenne. Au menu également la confection de cahiers d'activités de soutien scolaire en arabe, français et mathématiques. Ces livrets sont conçus pour les élèves de quatrième et cinquième années primaires. Dans ce même chapitre, le département de Benbouzid a mis en concurrence des imprimeurs nationaux, afin de permettre l'accélération du rythme de production des manuels qui a atteint, cette année, 60 millions d'exemplaires. Seulement, faut-il le rappeler, la disponibilité du manuel à lui seul ne suffit pas si sa distribution fait défaut. Pour justement pallier cette problématique, les responsables au niveau du ministère ont déjà commencé la distribution du manuel aux établissements scolaires depuis mars dernier, alors que les besoins des wilayas du Grand Sud ont été satisfaits en priorité. S'agissant de la gratuité du manuel, l'Etat a doté le secteur d'une enveloppe financière de 6,5 milliards de dinars pour permettre de faire bénéficier environ 3 913 000 élèves, dont les enfants nécessiteux, les élèves de la première année primaire et les enfants du personnel du secteur de l'éducation. Concernant l'encadrement pédagogique et administratif, il est prévu un effectif de 597 015 postes budgétaires, dont 377 980 postes pédagogiques et 219 035 postes administratifs et agents de maintenance. En 2005, un plan de formation des enseignants a été mis en œuvre et doit s'étaler jusqu'en 2015. Le nombre d'enseignants concernés est de 214 000, répartis sur 136 000 enseignants du primaire, dont la formation à distance est étalée pour chaque promotion sur trois ans. Le ministère de l'Education affirme qu'à ce jour, 175 000 enseignants ont déjà intégré la formation et il est prévu, pour l'année 2010/2011, l'inscription de 40 000 nouveaux enseignants. Depuis le lancement de cette opération, le nombre d'enseignants ayant déjà achevé leur formation académique est de 43 651 au niveau du cycle primaire et de 14 476 au niveau du cycle moyen. L'autre épineux problème qui persiste dans le secteur de l'éducation est le manque flagrant d'enseignants en langue française, notamment dans les régions du Sud et dans la filière mathématiques à l'échelle nationale. Pour y remédier à cette pénurie, Benbouzid a promis de mettre à la disposition des enseignants du français quelque 4000 logements de «fonction» et non «sociaux» pour les encourager à exercer dans les wilayas du Sud à l'effet de combler le déficit en la matière. Les besoins du secteur dans les matières sus-citées sont estimés à quelque 1200 postes. Un recrutement est prévu pour cette année et le concours pour les postes budgétaires pour la filière des mathématiques et la langue française est programmé normalement pour ce mois-ci. Ce recrutement prévoit quelque 400 nouveaux postes pour le cycle du secondaire et pas moins de 3000 postes pour les cycles moyen et primaire.Toutefois, la question que d'aucuns se posent est de connaître les raisons d'un tel retard, sachant que le déficit dans ce domaine a été décrété il y a plusieurs années ! Pour ce qui est des infrastructures pédagogiques, le parc du secteur est constitué de 24,765 établissements scolaires, dont 17 952 écoles primaires, 4961 collèges et 1852 lycées. Sur le plan sportif et en application de la loi n° 04-10 du 14 août 2004, la pratique de l'éducation physique et sportive est devenue obligatoire à tous les niveaux d'enseignement. Elle est introduite comme matière obligatoire dans les programmes de l'éducation d'où la réalisation de 800 salles de sport pour le secondaire et 1500 stades pour le moyen. A cet effet, une enveloppe d'un montant de 270 millions de dinars a été consacrée pour les années 2008 et 2009. Pour ce qui est des infrastructures de soutien, il existe 570 cantines scolaires qui normalement prendront en charge 119 000 nouveaux bénéficiaires, 258 demi-pensions pour accueillir 42 000 nouveaux bénéficiaires et 13 internats pour la réception de 2600 nouveaux pensionnaires.