Le procureur a requis 10 à 12 ans de prison à l'encontre de 13 prévenus issus des wilayas de Tizi Ouzou, Alger, Chlef et Oran. Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Tizi Ouzou a requis, hier, des peines de 10 à 12 ans d'emprisonnement à l'encontre de 13 personnes impliquées dans l'affaire des faux dossiers déposés à l'agence locale de la banque El Baraka. Les mis en cause, dont un employé de la même agence, sont poursuivis pour les chefs d'inculpation : faux et usage de faux, falsification de documents officiels, usurpation d'identité et corruption. L'employé dudit établissement financier faisait passer des dossiers fournis avec de faux documents pour l'obtention d'un financement pour l'achat de véhicules touristiques. Ainsi, suite à la plainte déposée par le directeur de cette agence, en décembre 2009, au niveau du tribunal de Tizi Ouzou, la section de recherches du groupement de la Gendarmerie nationale a ouvert une enquête. Les enquêteurs ont abouti, au bout de plusieurs mois d'investigation, au démantèlement de ce réseau composé de 13 personnes. Par ailleurs, les recherches menées par l'inspection générale du travail ont permis de découvrir 11 faux dossiers, dont des fiches de paie, des attestations de travail et d'autres pièces administratives et financières falsifiées. Selon des sources judiciaires, le fonctionnaire mis en cause percevait des commissions de 10 à 20 millions de centimes contre un visa favorable pour l'obtention d'un financement pour l'achat de véhicules touristiques de luxe. Originaires pour la plupart de Chlef, Alger, Tizi Ouzou et d'Oran, les bénéficiaires ont déposé des dossiers falsifiés, composés de faux documents, tels que les attestations de travail présentant les pseudo-demandeurs de crédits comme des cadres de l'éducation nationale, les certificats de résidence, les relevés de fiche de paie ainsi que des cartes d'assurance. Lors de leur comparution devant le tribunal, les accusés ont nié les faits en bloc, ainsi que les griefs retenus contre eux. Le procureur a demandé un supplément d'enquête pour démasquer d'autres personnes après qu'il eut été constaté que les fausses pièces d'état civil (certificats de résidence) ont été établies à la mairie de Tizi Ouzou et les attestations de travail à l'école primaire d'Aït Toudert (Ouacifs) et au CEM Belil Mohammed de Tizi Ouzou. Le verdict est mis en délibéré pour le 26 septembre prochain.