Le programme national de santé scolaire «prévoit la création d'une filière de santé mentale et une contribution à une enquête mondiale sur la santé scolaire», a révélé hier docteur Tayeb Zoubir Adjab, un cadre de la prévention en milieu éducatif au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lors des travaux d'un séminaire sur la santé scolaire ouvert hier à Annaba. Organisé par la direction de l'éducation en collaboration avec celle de la santé de la population et de la réforme hospitalière, ce séminaire de deux jours a été l'occasion pour que des instructions soient données aux directions de wilaya de l'éducation et aux responsables des structures de base du secteur de la santé à l'effet de se mettre en œuvre pour organiser et améliorer la prise en charge des consultations spécialisées au profit de la population concernée. Bien que l'Algérie dispose de 1703 UDS gérées par 2051 médecins, 1887 dentistes, 585 psychologues et 2480 paramédicaux, docteur Adjab qualifie de très faible le secteur de la santé scolaire qui souffre d'un déficit en matière de psychologues. De son avis, «il faut affecter d'importants moyens humains et financiers à l'effet de déclencher la dynamique de ce programme national de santé scolaire qui prévoit également la mise en place des espaces santé pour les jeunes». A cela, poursuit toujours la même source, il est plus que nécessaire d'associer la coordination entre les différents acteurs engagés et concernés par la santé scolaire qui n'est pas l'apanage seulement des médecins relevant des unités de dépistage et de suivi (UDS). Mieux encore, ajoute-t-il, la révision de la norme de prise en charge des élèves dans les UDS est exigée. Cependant, les séminaristes ont émis plusieurs remarques sur les déficits en matière d'équipement, sinon leur maintenance et l'exiguïté des locaux abritant les unités de dépistage et de suivi. «Nous activons dans des conditions dérisoires», s'accordent à dire les participants, dont ceux de Annaba exerçant dans 24 UDS implantées en majorité dans des établissements scolaires. Le taux de prise en charge médicale de la population scolaire estimée à 8 millions a atteint, l'année dernière, selon les participants, 80%.