Les consultations médicales spécialisées constituent le "maillon faible" de la santé scolaire en Algérie, a indiqué, dimanche à Annaba, un cadre en charge de la prévention en milieu scolaire au ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. Des directives ont été données dans ce cadre aux directions de wilaya de l'Education et aux responsables des structures de base du secteur de la santé en vue d'organiser et d'améliorer le prise en charge des consultations spécialisées au profit de la population scolaire, a précisé le docteur Tayeb Zoubir Adjab au cours d'un séminaire. Le même responsable n'a pas manqué, à cette occasion, de mettre l'accent sur l'importance des moyens humains et financiers mobilisés par l'Etat pour la dynamisation du programme national de santé scolaire. Le docteur Adjab a également insisté sur la nécessaire coordination entre les différents partenaires concernés par la santé scolaire, cette dernière n'étant pas uniquement, selon lui, l'affaire des médecins activant dans les unités de dépistage et de suivi (UDS). En plus de la révision de la norme de prise en charge des élèves au niveau des UDS, le programme national de santé scolaire prévoit la création d'une filière ''santé mentale'' et des ''espaces santé'' pour les jeunes et entend contribuer à une enquête mondiale sur la santé scolaire, a-t-il fait savoir. Au total, 1.703 UDS regroupant 1.430 médecins permanents, opèrent actuellement à l'échelle nationale, a-t-il rappelé. Implantées dans leur majorité dans des établissements éducatifs, ces unités couvrent plus de 70 pour cent de la population scolaire, a-t-on révélé lors des travaux de ce séminaire de deux jours qui se tient au siège de la direction de la jeunesse et des sports autour du thème de la santé en milieu scolaire. Le débat qui a suivi les communications présentées au programme de la première journée de cette rencontre a focalisé sur les ''conditions inadaptées'' dans lesquelles évoluent la plupart des 24 UDS au niveau de la wilaya d'Annaba, a-t-on relevé. Les participants ont évoqué, dans ce contexte, l'exiguïté des locaux qui abritent ces structures de santé scolaire ainsi que des ''insuffisances'' constatées dans la prise en charge de l'entretien et la maintenance des fauteuils dentaires. Ce séminaire de deux jours est organisé par la direction de l'Education en collaboration avec la direction de la Santé et de la population.