Les crimes et autres délits deviennent monnaie courante dans cette grande wilaya Durant le mois sacré, les forces de l'ordre ont ratissé large. Les innombrables opérations des policiers ont été soldées par de probants résultats. C'est ce que nous apprend le chef de sûreté de la wilaya de Sétif lors d'un point de presse, qu'il a animé hier. D'autres officiers ont illustré leur exposé par des chiffres. Epargnée depuis quelques temps, la deuxième wilaya du pays en nombre d'habitants, fait, ces dernières années, face à une terrible recrudescence de la criminialité. Ainsi, durant le mois de Ramadhan, la région a enregistré 428 affaires liées aux atteintes des biens, perpétrées par 162 individus dont 67 ont été placées en détention préventive. Au chapitre des atteintes aux personnes, les éléments de la police judiciaire ont traité 220 dossiers, impliquant 254 individus, dont 22 ont fait l'objet d'un mandat de dépôt. Le commissaire Mourad, chef de la police judiciaire, a tenu à signaler que pour le troisième Ramadhan consécutif, la wilaya n'a enregistré aucun meurtre. L'intervenant a par ailleurs fait part de la saisie de 81 703 pétards. Cette opération fait, dit-il, partie du lot des cinq affaires économiques prises en charge par ses services. Au volet trafic et vente de drogue, 30 affaires impliquant autant d'individus ont été traitées. Les mis en cause ont été incarcérés. Il faut savoir que ces descentes se sont soldées par la saisie de 10 kg de kif traité et 1320 psychotropes. Il y a lieu de noter que 30 affaires sont liées au port d'armes prohibées. Les autres services de la police ont procédé à la fermeture de 53 locaux commerciaux et l'arrestation de 7 étrangers au motif de séjour illégal. Pour en revenir au terrorisme routier, le mois écoulé a été, le moins que l'on puisse dire, meurtrier. Ainsi, 80 accidents ont été enregistrés sur le réseau routier de la wilaya, qui comporte de nombreux points noirs sur lesquels 92 personnes ont été blessées et 5 (toutes de sexe masculin) ont trouvé la mort. Selon le commissaire Brahim, les causes directes de l'hécatombe qui n'en finit pas, sont essentiellement dues à l'excès de vitesse, lequel vient en première position. Pour atténuer un tant soi peu l'ardeur des chauffards, qui n'hésitent pas à mettre en péril leur vie et celle des autres, la police a révélé le chiffre de 383 délits routiers (défaut d'assurance et scanner) et 2763 contraventions marquées par la mise en fourrière de 58 voitures, 74 motos, et le retrait d'agréments à 110 bus et taxis. Durant la même période, 840 retraits de permis de conduire pour une période de trois à six mois ont été réalisés par les éléments de la voie publique, ayant transmis à la justice 110 autres permis de conduire pour le retrait définitif.