Editée par l'Ecole des hautes études commerciales d'Alger (EHEC) la Revue des sciences commerciales traite des thèmes d'actualité à caractère commercial, économique et financier au niveau national et international. La publication est semestrielle. Dans le dixième et dernier numéro, datant de juin, il traite notamment des questions de management, de performance et des nouvelles technologies munies de l'information et de la communication (NTIC) dans l'entreprise ainsi que du secteur de la santé. A titre d'exemple, dans une contribution intitulée «L'approche prof managériale de l'innovation», le professeur et directeur général de l'EHEC, Saâdi Abdeslem, présente une grille d'analyse avec recours à des concepts managériaux pour instituer et expliquer que l'innovation constitue «l'oxygène de l'activité de l'entreprise». Comme «la compétitivité d'une entité, qu'il s'agisse d'une entreprise ou d'une nation passe par l'innovation, dans un monde qui évolue en profondeur et rapidement». Pour l'auteur de la contribution, la créativité et l'innovation sont «une affaire de management, autrement dit comment transformer la connaissance en richesse». Et «sans les innovations de ces derniers siècles, l'économie actuelle n'existerait pa,s car le fondement de l'économie se situe dans l'innovation» (p17). Professeur associé de NTIC et dirigeant d'entreprise, le docteur Ali Belkhiri évoque dans «Analyse de l'impact des NTIC sur la performance des entreprises» les principaux usages des outils NTIC et leur impact sur la performance globale de l'entreprise. Il observe que le secteur des NTIC en Algérie est «insuffisamment développé et très en retard par rapport à la majorité des pays». Alors que ces nouvelles technologies «apporteront des gains en temps et en productivité», elles «permettront à l'entreprise algérienne d'innover et d'augmenter sa réactivité dans toutes les branches d'activités : commerciale, achats, approvisionnement, distribution, services administratifs, fabrication, recherche, lui permettant ainsi de s'aligner sur les normes internationales de management et de travail et de pouvoir rivaliser avec la concurrence» (p64). Avec «La construction du système national de santé», le docteur Bouyoucef-Barr Djamila, qui est aussi maître de conférences à l'EHEC, met en relief le secteur en question de 1962 à ce jour, en passant par la consécration de la gratuité des soins en 1974. L'auteur observe que le système de santé national possède «des atouts importants en termes d'infrastructures, de potentiels humains», entre autres. Néanmoins, ces «points positifs ne doivent pas masquer les différentes contraintes et insuffisances que connaît le système de santé au risque de remettre en cause les deux principes fondamentaux que sont l'accessibilité et l'égalité». Et de poursuivre : «Malgré cet apport considérable en moyens de santé, les structures publiques sanitaires ne répondent que partiellement à la demande en soins et ne permettent pas une prise en charge hiérarchisée, ce qui signifie qu'il y a désorganisation du système», (p104).