Le management des savoirs au sein des entreprises d'agroalimentaires a été au centre d'une journée d'étude organisée à l'université de Constantine. Le laboratoire de recherches alimentation nutrition et santé, en collaboration avec le centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes, l'institut agronomique méditerranéen de Montpellier, le World Trade Center Algérie et le groupe Mami, apporte sa contribution à ce sujet en proposant une réponse à la question : quels dispositifs d'appui pour une meilleure compétitivité ? La libéralisation du marché national et le désengagement de l'Etat placent le secteur agroalimentaire dans un environnement à haut risque et face à un avenir incertain. Avec la disparition des frontières commerciales avec l'Europe et ensuite avec le reste du monde, la marée risque d'emporter une industrie agroalimentaire algérienne, certes florissante, mais encore jeune. Dans ce contexte désavantageux, la nouvelle donne exige des entreprises algériennes la mise en place de stratégies de développement adéquates et une reconstruction capable de les rendre plus concurrentielles. Des efforts sont nécessaires pour l'adaptation et des mesures d'accompagnement sont indispensables et c'est là où l'intervention de l'université s'avère capitale. Il s'agit de développer dans l'entreprise ses capacités d'acquérir des savoir-faire managériaux, à intégrer de nouvelles technologies et des outils de gestion performants, à accéder enfin aux informations stratégiques (indicateurs de marché, innovation, réglementation commerciale, normes techniques, etc.). La rencontre dirigée par le professeur Djamel Mekhanecha s'est voulue être un espace de débat qui cherche à comprendre comment organiser et gérer les dispositifs d'appui scientifique aux entreprises en visant cinq types d'objectifs, à savoir contribuer à une meilleure connaissance des défis et des enjeux actuels des entreprises agroalimentaires des pays méditerranéens, présenter les analyses les plus récentes sur le rôle et la place de l'économie des connaissances et du management des savoirs dans les entreprises des pays développés en vue d'aider à la réflexion sur la situation dans les pays en transition, établir un diagnostic des dispositifs d'appui au secteur agroalimentaire des pays du sud de la Méditerranée, examiner l'opportunité de la mise en place de technopôles agroalimentaires et enfin instaurer un débat entre décideurs, opérateurs publics et privés, universitaires, et échanger les expériences capitalisées en Algérie et dans d'autres pays en vue d'aider à la réflexion et à la décision.