L'affichage des prix et du taux de réduction, ainsi que l'obtention d'une autorisation de la wilaya sont autant d'éléments régissant ces promotions. Les soldes ? Ce n'en est plus la période. Car depuis 2006, un texte de loi réglemente cet aspect commercial. Chaque année, c'est un arrêté du wali qui fixe la période des soldes d'été et celles d'hiver. Pour cette année, le texte les a fixées du 20 janvier au 28 février pour l'hiver et du 20 juillet au 31 août pour les soldes d'été. N'étant pas obligatoires, ces soldes n'ont pas été adoptées par une grande partie des magasins de la capitale. Cette hésitation, certains vendeurs et gérants de commerces l'expliquent par le choix de la période qui n'est pas vraiment le moment idéal pour pratiquer des rabais. C'est ainsi, qu'une fois que toutes les chances d'écouler les articles, notamment ceux du prêt-à-porter durant l'été, sont tentées, c'est au début de l'automne que les commerçants proposent des rabais, mais sous forme de promotion. Presque aucun magasin n'échappe à cette règle. On y trouve dans un coin, une table ou des corbeilles où sont entassés les articles invendus. Les prix ne sont pas toujours affichés. Dans un grand magasin de vente de sous-vêtements, rue Larbi Ben M'Hidi, une large table est couverte d'un tas d'articles pour femmes et enfants. Il y est clairement indiqué que le prix est à 100 DA. Mais, c'est au moment de vouloir confirmer ce prix que la vendeuse explique que ce ne sont pas tous les articles qui sont concernés par cette baisse. Certes, il y a ceux à 100 DA, mais une grande partie est écoulé à 300 DA, c'est-à-dire à leur prix initial. Le même procédé est utilisé dans plusieurs boutiques d'habillement pour femmes, dans plusieurs rues à vocation commerciale. «C'est de la tricherie. Ils vous disent qu'il y a des promotions à 50%, mais une fois l'article choisi, on vous signifie que seules les tailles extra-larges, ou au contraire ultrafins sont soldées. C'est à contrecœur que vous payer votredû, avec un insignifiant taux de remise par rapport au prix initial», explique une cliente rencontrée dans un magasin de prêt-à-porter à la rue Hassiba Ben Bouali. N'ayant pas profité de la période des dernières soldes d'été, plusieurs clients sont à la recherche de promotions intéressantes, une fois les difficultés financières du Ramadhan, de l'Aïd et de la rentrée scolaires dépassées. «C'est le moment idéal pour s'offrir une veste ou un manteau du stock de l'an dernier à moindre prix. Inutile d'attendre novembre pour le faire. Les mêmes articles seront cédés plus cher une fois l'hiver installé. C'est comme ça que j'ai l'habitude de procéder», raconte, pour sa part, une jeune fille au marché Meissonnier, où elle a apparemment l'habitude de faire ses achats. Ce marché profite de cette période d'entre-saison pour écouler le maximum de stocks d'articles été et hiver. Des pantalons, qui habituellement étaient cédés à 1200 DA, sont actuellement soldés à 800 DA. Des pulls, des gilets et chemisiers sont à 40% de réduction. Ces promotions, pratiquées par la plupart des magasins visités, comportent certains lacunes, telles que l'affichage des prix initiaux et du taux du rabais. Seuls les articles hors-saison sont généralement concernés par ces réductions. Il faut savoir que selon le directeur du commerce de la wilaya d'Alger, M. Lamri, même les promotions sont régies par des textes. L'affichage des prix et du taux de réduction, ainsi que la l'obtention d'une autorisation de la wilaya sont autant d'éléments régissant ces promotions. La loi prévoit également des sanctions et des fermetures contre la pratique illégale des rabais.