Les syndicats autonomes de l'Education maintiennent la pression sur les responsables du secteur et réclament la participation dans la gestion des œuvres sociales. Les syndicats autonomes du secteur de l'éducation dans la wilaya de Tizi Ouzou ont repris le terrain revendicatif en cette nouvelle rentrée scolaire avec comme objectif de faire valoir leurs points d'exigence qui demeurent encore pendants. En effet, quelques jours après l'ouverture des classes, l'UNPEF (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation), le SATEF (Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation) et le SNAPEST (Syndicat national autonome des professionnels de l'enseignement secondaire et technique), veulent toujours maintenir la pression sur la direction de l'éducation (DE), en soulevant à présent d'importants autres problèmes, après l'acquisition de la majoration de leurs salaires. Il s'agit notamment du paiement et de la régularisation des vacataires, des contractuels, de la remise sur la table des dossiers de la médecine du travail, des retraites et des logements. Ces syndicats œuvrent dans ce contexte pour la création d'une instance indépendante qui réunirait aux côtés de l'administration des représentants de tous les syndicats en vue d'une gestion collective et transparente de l'argent des œuvres sociales. Au SATEF, dirigé par son nouveau secrétaire national, M. Amoura, on estime que «la gestion des œuvres sociales par le ministère de l'éducation nationale et l'UGTA est catastrophique en raison de l'application de l'article 158 qui consacre le monopole dans la gestion de ce secteur, comme l'attestent nos rapports». Dans son point de vue, le SATEF revendique «une gestion transparente et un droit de regard sur la gestion de l'argent des enseignants prélevé à hauteur de 5% du salaire». Dans la perspective du règlement de ce dossier par l'administration centrale, le SATEF insiste : «Les membres de cette instance doivent être élus à la base, loin des chapelles politiques et administratives.» Sur le même chapitre, l'UNPEF a appelé, hier, «les travailleurs à rejeter l'appel de l'UGTA qui consiste en la fourniture d'un dossier en vue d'élaborer des cartes de soins gratuits». L'UNPF voit d'un mauvais œil cette démarche qualifiée de «manœuvre de l'UGTA destinée à brouiller les pistes et trouver un argument fallacieux à faire valoir sur sa représentativité afin de consolider son hégémonie sur l'argent des œuvres sociales». Cette manœuvre, ajoute-il, intervient au moment où la tutelle a exprimé sa volonté de résoudre une de nos principales revendications, à savoir, «l'autonomie des œuvres sociales». Par ailleurs, le même syndicat a accablé la direction locale de l'éducation et qualifie de «peu reluisant» le bilan du secteur. Preuve en est le volume du travail qui reste pour recouvrer les droits des enseignants. «La gestion de la tutelle s'est caractérisée par le problème des vacataires qui travaillent sans salaires, des oublis dans les rappels de 2008-2009, des échelons non appliqués, des allocations familiales non perçues…», tels sont les griefs que retient l'UNPEF à l'encontre de la DE. Cette situation a été imputée par M. Amoura du SATEF à «des dysfonctionnements dans les services paie des directions de l'éducation, particulièrement celle de Tizi Ouzou».De son côté, le coordinateur de wilaya du SNAPEST, M. Hedjem, appelle les pouvoirs publics au dialogue, seul moyen de garantir une sortie de cette crise qui perdure encore.