Les syndicats des secteurs stratégiques tels l'éducation, l'enseignement supérieur et la formation professionnelle maintiennent la pression en usant de leur droit à la grève. Les grèves se suivent et se ressemblent à Tizi Ouzou. Alors que les syndicats autonomes de l'éducation maintiennent la pression en dépit des menaces de la tutelle de radier les enseignants grévistes, la coordination syndicale UGTA des œuvres sociales de Tizi Ouzou ainsi que la section syndicale Snapap du CFPA Khodja-Khaled de Boukhalfa s'impliquent dans le bain de la contestation sociale. Le Cnapest, qui poursuit sa grève, a appelé les enseignants à tenir ce matin des assemblées générales dans les lycées pour trancher la question de la poursuite ou non du débrayage. Pour sa part, l'Unpef devait trancher la question en session du conseil national à la suite des réunions des bureaux de wilaya organisées qui, pour la plupart, ont opté pour le maintien de la grève. En tout cas, pour ce qui est de l'UNPEF de Tizi Ouzou, les syndicalistes ont décidé de poursuivre la grève par principe. “Nous allons continuer la grève par principe, car on ne fonctionne pas à coups de menaces”, affirme le responsable du syndicat autonome. À l'université de Tizi Ouzou, les travailleurs des œuvres universitaires entament, aujourd'hui, leur troisième semaine de grève, une grève de cinq jours reconductible. Le débrayage de la coordination syndicale UGTA sera ponctué par l'observation d'un rassemblement de protestation, mardi 9 mars, devant le siège de la direction des oeuvres universitaires centre à Hasnaoua. Les grévistes demandent l'application du protocole d'accord, signé en date du 17 septembre 2009, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11, la promulgation du régime indemnitaire ainsi que la suppression du travail précaire. L'UGTA n'a pas manqué de tomber à bras raccourcis sur le directeur des œuvres universitaires accusé de tous les maux. La Fédération UGTA de l'enseignement supérieur en a eu également pour son grade puisque, selon les syndicalistes de Tizi Ouzou, elle refuse de défendre les grévistes des œuvres universitaires de Tizi Ouzou. Pour sa part, la section syndicale du Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) du CFPA Khodja-Khaled de Boukhalfa, banlieue de Tizi Ouzou, a lancé un préavis de grève. La décision de débrayer a été prise, selon une déclaration du même syndicat, après épuisement de toutes les voies de dialogue avec le directeur de l'établissement. “Nous nous réservons le droit de recourir à l'arrêt de travail après expiration du délai réglementaire, si nos doléances ne sont pas prises en charge”, menace la section syndicale Snapap. Pour convaincre, elle exhibe une plateforme de revendications aussi longue qu'un parchemin. Pas moins d'une trentaine de doléances sont, en effet, alignées par les syndicalistes qui exigent leur prise en charge immédiate. Faute de quoi…