Sous les auspices de l'ambassade, un événement cinématographique a été organisé, lundi soir, à la salle Little Rex de Hydra, à Alger l Une avant-première en Afrique du film d'animation en 3 D intitulé Intinahui de Claus Shrefler. Une projection du film Intinahui de Claus Shrefler dans une ambiance cinéphile, conviviale et surtout chaleureuse. Et ce, en présence de Madame l'ambassadrice d'Autriche, Wörgetter Aloisia, de journalistes, d'amis du ciné-club du Little Rex, et d'hommes issus du monde du cinéma comme le réalisateur et producteur Belkacem Hadjadj ou encore le producteur et distributeur, Boualem Ziani. Claus Shrefler est inclassable. C'est un biologiste et scientifique autrichien. Mais il est animé par une fibre artistique pour ne pas dire , sans jeu de mot, «optique». La preuve ! Claus Shrefler, 41 ans, à l'issue d'un voyage, une quête initiatique en Amérique latine, fut complètement obnubilé par la civilisation et la culture andines. Aussi, il démontra cela ! La preuve par 3 ! L'animation en 3 D. C'est un projet datant de 9 ans. Il concevra un court métrage de 26 minutes intitulé Intinahui : dans l'œil du soleil en quechua, langue ancestrale des Andes, en Amérique latine où le soleil fait partie de l'humain. Ainsi, Intinahui, sorti en 2009, est une œuvre artistique, créative et anticipative. Et de surcroît, triptyque par rapport aux éléments de sa trame : la culture andine, la sculpture de l'Equatorien Luis Viracocha et le relief à l'œil design de Claus Shrefler. Et tridimensionnelle de par le story board de Intinahui : le corps, la dualité et le temps. Le pitch ? La présence du soleil est permanente et sans condition pré-requise. Son énergie se trouve au sein de chaque être vivant et elle connecte chaque partie du for intérieur. En quechua, une langue parlée par des peuples indigènes dans la région des Andes en Amérique du Sud. Inspiré par des anciens lieux de culte comme Ingapirca et par les travaux du sculpteur Luis Viracocha, le réalisateur Klaus Schrefler a développé un système de symbolisme des nombres pour la reconstruction tridimensionnelle de certaines sculptures importantes, ce qui servira de base pour les séquences animées du projet artistique Visual Media. Le langage universel des séquences animées représente un support primaire de communication. L' œuvre est composée de neuf parties distinctes représentant les rythmes de la vie-même. La trame symbolique provient de la signification des nombres de 1 à 9, qui possèdent des caractéristiques similaires dans plusieurs cultures différentes. Par-dessus tout, ils sont souvent considérés comme la matrice à la base de l'existence. Au-delà du concept des nombres, Intinahui est une séquence d'images qu'on a déjà pu voir en rêve. L'animation se concentre sur des composants sensuels et déverse un flot visuel continuel de sensations plus adaptées au grand écran. La conception complexe de cette œuvre est à l'opposé de la tendance actuelle, il n'y a pas de coupes, pas de dialogues. La force de cette œuvre surgit de son impact visuel. Par conséquent, ce film est bâti comme une immense peinture représentant à la fois un microcosme et un macrocosme. La trame du projet réside fortement dans le domaine visuel – il n'y a pas de narration classique. Le contexte visuel sert de colonne vertébrale au projet, de manière à ce que l'œuvre se développe, sans tenir compte de la langue, de la culture ou des origines – se tissant comme un rêve dans un rêve. Intinahui symbolise une œuvre interculturelle et multidisciplinaire, créée par Klaus Schrefler et développée uniformément selon un processus dynamique. Une autre preuve par 9. Celle de la matrice. Aussi, Intinahui est un clip de 26 minutes, sans coupes, symbolique, amniotique, onirique et très créatif. Claus Shrefler a reçu le WorldFest Grand Remi Award, à Houston (Texas, USA), en avril 2009. Une récompense saluant son talent. Mention spéciale à la fine équipe du cinéma Little Rex, emmenée par Leïla, promouvant le cinéma universel avec passion.