La rupture est un mot très à la mode au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales depuis la nomination de Daho Ould Kablia. Après la rupture avec la gestion de l'ancien locataire, Yazid Zerhouni, le nouveau ministre vient, cette fois-ci, justifier, lors d'un point de presse hier, le dernier mouvement qu'a connu le corps des walis et des walis délégués, mais aussi ceux des secrétaires généraux de wilaya, des directeurs de la réglementation et des affaires générales ainsi que ceux des directeurs de l'administration locale et des chefs de daïra, comme étant une «rupture» avec le passé. M. Ould Kablia a précisé que le mouvement dans le corps des walis n'a jamais concerné un nombre aussi important depuis 2004, rappelant qu'en 2006 et 2008, il n'a été procédé qu'à des changements partiels. C'est la première fois qu'un ministre de l'Intérieur explique la stratégie mise en place par son département dans la constitution des équipes qui devront, rapidement, apprendre à travailler ensemble et qui auront à organiser d'importantes échéances électorales en 2012 avec les élections législatives et locales et la présidentielle en 2014. Pour rappel, le chef de l'Etat avait procédé, jeudi 30 septembre, à un mouvement dans le corps des walis qui a touché 40 chefs d'exécutif de wilaya : il a été mis fin aux fonctions de 11 d'entre eux, 28 ont été mutés et 12 autres ont connu les joies d'une nouvelle nomination.