La ligue constantinoise de boxe organise le 10 novembre prochain, en collaboration avec la direction de la jeunesse et des sports, le jubilé de Bachir Koual, l'un de ses représentants les plus brillants de la décennie 1970/1980. Abrité à la salle OMS chahid Hamlaou cet événement pugilistique se veut un hommage et une reconnaissance à un boxeur d'exception, dont le palmarès, rarement égalé à ce jour, a marqué d'une pierre blanche le noble art algérien qu'il a dignement représenté aux quatre coins de la planète. 125 combats disputés en amateur, 70 victoires par K.-O., 20 combats gagnés par arrêt de l'arbitre, 20 autres remportés par abandon de l'adversaire, 12 par disqualification, 1 match nul et deux défaites concédées face à Allik et Sahil, tous deux néoprofessionnels à l'époque des faits. Dix fois champion d'Algérie de 1971 à 1980, cet ex-baroudeur des rings, âgé aujourd'hui de 50 ans et père de 6 enfants, a conservé la « pêche », comme on dit. Toujours bien en jambe, il revient non sans nostalgie sur sa participation aux Jeux Olympiques de Montréal en 1976, où il a été le seul représentant de l'Algérie, toutes catégories confondues. Il aime également à évoquer les entraîneurs successifs qui ont veillé sur son parcours en équipe nationale : Ould Makhloufi Abdelkader, Stepachkine le Russe, les Cubains Emelio et Marcilino, Badesko le Roumain, Benfredj et Ayad Kouider pour ne citer que ces coachs qui l'ont hissé à plusieurs reprises sur la plus haute marche des podiums internationaux, à l'instar des jeux Panarabes de Baghdad et de Tripoli. Il a dominé également de grosses pointures du monde pugilistique lors de tournois organisés à Moscou, Sofia, Belgrad Prague, Paris et notamment en 1975 à Berlin où il a pris le dessus sur l'Allemand René Weller, champion d'Europe de l'époque. Il n'oublie pas pour autant l'époque où il a fourbi ses premières armes à l'école de boxe du CSC sous la férule de Mabrouk Boudechiche. Il avait à peine 14 ans et déjà un gros potentiel. Son passage dès l'année suivante, en 1970, à l'école du MOC, l'a propulsé su le-devant de la scène pugilistique sous la direction avisée d'un autre champion du noble art, Rafik Koual qui présidera à sa destinée durant sept années avant son intronisation en équipe nationale où il fera, des années durant, largement honneur à son nouveau statut d'athlète de performance. A la veille de son jubilé, Bachir Koual a du mal à cacher son émotion à la perspective de ce grand jour qui réunira, autour de cet événement, un public hétéroclite, où fans et amis d'hier vont communier dans un même élan de sympathie pour rendre hommage à ce fils méritant du Vieux Rocher.