Dans le cadre de sa stratégie de communication et dans le souci d'informer les professionnels et le grand public sur le contenu du programme national de maîtrise de l'énergie (PNME) 2007-2011, l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue) a organisé en partenariat avec Batimatec, le 1er Salon international sur les énergies renouvelables et la maîtrise de l'énergie (Siereme 2010) qui se déroule du 11 au 15 octobre au Palais des expositions, Pins Maritimes (Alger). Trois journées techniques ont été retenues pour mieux expliquer les enjeux. K. Aït-Saïd, chef de département transport (Aprue), a présenté le programme Alsol de promotion du chauffe-eau solaire. Selon elle, le contexte est favorable pour se lancer dans une pareille expérience : gisement solaire des plus importants au monde, une volonté des pouvoirs publics à travers le cadre législatif (loi n°99-09 sur la maîtrise de l'énergie/1999 et la loi n°04-09 sur la promotion des énergies renouvelables dans le cadre du développement durable/2004, création de fonds (FNME et le FNER) dédiés au développement des énergies renouvelables. Cependant, tient-elle à faire remarquer, «il existe des barrières à l'émergence d'un marché des chauffe-eau solaires qui est un dispositif de captation de l'énergie solaire destiné à fournir partiellement ou totalement de l'eau chaude sanitaire». Elle cite : «Le bas prix des énergies conventionnelles, un investissement initial élevé, l'absence de réglementations obligeant des administrations ou établissements du tertiaire à recourir au chauffage solaire pour une partie de leur besoin en eau chaude sanitaire et une méconnaissance de cet équipement par une grande majorité d'utilisateurs potentiels.» En effet, il faut savoir qu'un chauffe-eau solaire coûte dix à douze fois plus cher qu'un chauffe-eau classique. Ce programme constitue, en fait, une phase préparatoire et un soubassement aux futurs programmes et un soutien à la mise en place des conditions de développement du marché. L'intérêt de l'Algérie pour les énergies renouvelables est motivé par plusieurs considérations, dont une baisse continue des coûts de leur mise à disposition, la préservation des énergies fossiles, le développement industriel et la protection de l'environnement. La maîtrise de l'énergie dans notre pays répond à une triple volonté de préservation des ressources d'hydrocarbures, épuisables, rationalisation de l'allocation des ressources financières du pays et protection de l'environnement lié au système énergétique. Les économies des énergies exploitables à l'horizon 2025 seraient de l'ordre de 16% de la consommation, en l'absence d'une politique volontariste de maîtrise de l'énergie. Le premier programme quinquennal 2007-2011 intègre des opérations dans chacun des secteurs concernés. Pour le secteur résidentiel, nous pouvons citer l'éclairage performant par la diffusion massive au niveau des ménages algériens de lampes économiques, la réhabilitation thermique des bâtiments existants, l'introduction progressive de la haute performance énergétique des bâtiments neufs, la promotion du chauffe-eau solaire individuel et collectif et d'autres projets visant à favoriser la pénétration sur le marché d'équipements électroménagers performants. L'intégration de l'efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment a pour objectif d'améliorer le confort intérieur des logements, tout en utilisant moins d'énergie. Elle impose, dès lors, d'adopter, en amont, des conceptions architecturales et des techniques de construction appropriées et adaptées aux conditions climatiques locales.