La mode ne remonte-elle pas à la nuit des temps ? C'est du moins ce que laisse supposer l'historique du vêtement. Incursion furtive à travers les siècles pour tenter de trouver une définition concise et précise de cet univers à la fois communautaire et très personnel. Selon certaines ethnologues, dès le début de la préhistoire, l'homme aurait inventé le vêtement par pudeur, pour cacher sa nudité. D'autres spécialistes s‘accordent à soutenir que le vêtement a remplacé les poils. L'homme s'est couvert le corps de peaux d'animaux, façon singulière de se protéger du froid, de la pluie et des brûlures du soleil. Dès lors, le vêtement fonctionnel revêt une autre fonction en améliorant le teint et le coût. Par la suite, on le customise en le rehaussant d'accessoires, dont entre autres, des pagnes végétaux, des plumes ou encore des bijoux sculptés dans l'os par exemple. Ces derniers témoignent des prémices de la mode future. Dès le début du XIVe siècle, la mode française revêt un caprice aristocratique, faisant des émules à la cour. Les costumes sont brillants, les matériaux sont rares et les tissus somptueux. C'est ainsi que les classes aisées arrivent à se distinguer des classes populaires. C'est à cette même époque, que l'on commence à se parfumer et à se maquiller. Bien avant la révolution, apparaît l'ancêtre de la presse vestimentaire spécialisée et ce, sous la forme d'almanachs illustrés présentant les tendances parisiennes à ses lectrices provinciales et européennes. Ces publications contribueront dans un premier temps à la libération des vêtements et plus tard à l'émancipation de la femme. L'histoire de la mode commence réellement au XIXe siècle avec le défilé du pionnier de la haute couture Charles-Frédéric Worth. En 1900, Paris recense une vingtaine de maisons de haute couture. Le nombre atteindra la centaine en 1946. Le XXe siècle se targue d'être le siècle des lumières et de la mode, puisque plusieurs grands créateurs voient le jour tels que Cacharel ou encore Yves Saint-Laurent. La mode se popularise. Il envahit les vitrines des grandes villes d'abord et de province très vite. En 1930, la mode fait ses premiers pas dans le marché de la publicité, lorsque Coco Chanel et le producteur de cinéma Samuel Goldwyn concluent un accord portant sur l'habillage des stars de la société United Artists. L'été 1945 engendre le changement euphorique de l'après-guerre, les beaux GI's ont importé le chewing-gum et le rock'n'roll. La mode «fashion» s'installe. En 1967, le blue jean débarque en France, en faisant une sensation unanime. En 1970, la jupe est remontée au-dessus du genou causant l'effroi chez les gardiens des traditions. Les années 1980 laissent entrevoir l'émergence des top modèles. Ces derniers se popularisent à la Une d'une presse spécialisée . La mode rebelle apparaît dès le début des années 1980. Les nouveaux mouvements en place à la fois politique ou idéologique servent à identifier les membres de chaque «tribu» , à l'image des Punks, des New-Wave ou encore des Gothiques. L'an 2000 se solde par la prolifération de grandes marques. La publicité crée ce phénomène. Le sport érige un culte à ses marques phares omniprésentes sur les stades de foot. L'idée est de développer des chaussures de sport à usage citadin, la «basket urbaine». Adidas, Nike, Puma et autres sont des marques qui excellent dans la vente en sollicitant les plus grandes personnalités sportives du moment. Aujourd'hui, à l'ère de la mondialisation, les marques développent des contrats avec notamment des chanteurs, des comédiens, des journalistes et présentateurs de télévision.