5 cambriolages ont été perpétrés en moins de quinze jours dans la ville d'Azazga. Les groupes de malfaiteurs agissent en plein jour, à visage découvert. Qui arrêtera le gang des «déménageurs» ? C'est la question que se posent les citoyens de la localité d'Azazga (37 km à l'est de Tizi Ouzou) après le dernier cambriolage commis mardi dernier à la cité des 72 logements LSP, au chef-lieu de la daïra. Les individus ayant mené cette descente en plein jour, en début d'après-midi, dans une cité habitée, se sont faits passer pour des «déménageurs», selon des indications recueillies sur place. Pour mener ce véritable sac sans éveiller les soupçons du voisinage, les éléments de ce groupe ont fait preuve d'une grande maîtrise de leur activité criminelle. Ils seraient probablement les auteurs des derniers cambriolages enregistrés à la cité LSP mitoyenne et dans les immeubles sis près de la gare routière, à la sortie ouest de la ville. Ces actes de banditisme ont ciblé des appartenant habituellement inoccupés dans la journée. Les malfaiteurs ne se soucient guère des voisins, résidents ou commerçants, encore moins des services de sécurité. Une arrogance et une impunité jamais vues dans la région. Jusqu'où iront-ils ? L'on ignore l'avancement de l'enquête entreprise par les services de police. Une semaine après la dernière apparition de ce gang, aucune information n'a filtré au sujet de la traque des malfaiteurs et la récupération des biens emportés. Le niveau criminel de la bande de cambrioleurs, qui ont affiché leur organisation en plein jour, commande la mobilisation d'importants moyens d'investigation et d'intervention afin de neutraliser ce réseau susceptible de récidiver. L'inquiétude est montée d'un cran au niveau de la population locale, même si elle était déjà consciente du climat d'insécurité ambiant depuis de nombreuses années. Les citoyens ont, pour l'heure, renforcé les mesures de sécurité autour des lieux de résidence, en multipliant les serrures à l'entrée des immeubles, avec les nouvelles contraintes que cela induit en termes de liberté de mouvement. Des citoyens sur la défensive, contre une menace palpable de cambriolage et d'agression, n'est pas de nature à encourager un retour à la quiétude au sein des collectivités. Les mises à sac d'appartements en plein jour montrent que les milieux de la délinquance ont franchi un nouveau cap qui donne une tournure maffieuse à leurs actions. En opérant à visage découvert, les individus qui exécutent ces opérations savent qu'ils ne peuvent pas être reconnus et identifiés par d'éventuels témoins oculaires. Mais pour agir, ils ont dû bénéficier d'indications précises sur les appartenants ciblés et les habitudes de leurs propriétaires, ainsi que sur leur fortune présumée. Des bases de renseignements locales, restant en retrait des actions, facilitant l'action des gangs, cela est un mode d'organisation proche du terrorisme. Cette vulnérabilité face aux actes criminels montre par ailleurs que beaucoup reste à faire en matière d'aménagement et de sécurisation dans les cités.