Annoncé en grande pompe par le premier magistrat de la wilaya de Bouira, juste après son installation à la tête de cette administration en 2008, le projet de réalisation d'une maison de la presse au niveau du chef-lieu est resté «lettre morte». Pourtant, le wali, Ali Bouguerra, avait clairement affirmé à maintes reprises que «la wilaya de Bouira aura sa propre Maison de la presse qui profitera aux journalistes et correspondants locaux». A ce sujet, le wali, comme pour confirmer tout le sérieux d'un tel projet, avait annoncé que deux possibilités étaient envisageables: soit l'utilisation des locaux du siège de la kasma FLN de la ville de Bouira, ou bien l'octroi d'un terrain. L'annonce avait été accueillie avec satisfaction par toute la corporation qui a éprouvé alors un certain soulagement. Cependant, force est de constater que ce projet, qui tarde à voir le jour deux années après son annonce, laisse déduire que sa réalisation est reléguée aux calendes grecques. La plupart des correspondants de la presse écrite s'interrogent quant à ce qui est advenu de l'enveloppe financière réservée pour l'entame des travaux. Pour preuve, l'ex-P/APW, M. Gaci Abdelkader, actuellement sénateur, avait, lors d'un point de presse, informé la corporation que son assemblée avait dégagé une enveloppe avoisinant les 3 milliards de centimes. Dans ses propos, tenus il y a près de deux années, cet élu avait précisé que «la somme concernera, entre autres, les travaux d'études et du choix de terrain devant abriter le futur siége de la maison de la presse, au cas où le siège de la kasma FLN ne serait pas disponible». Néanmoins devant tout ce retard, d'aucuns comprendraient que les paroles et du wali et de l'ex-président de l'APW n'ont pas été suivies de faits concrets. Et comble des paradoxes, les deux responsables avaient même annoncé que «la corporation sera associée à toutes les étapes, jusqu'à l'achèvement du projet». En tout cas, en l'absence d'une telle infrastructure, de nombreux correspondants éprouvent aujourd'hui tout le mal du monde à faire leur travail correctement et dans de meilleures conditions. Ils sont ainsi contraints à envoyer quotidiennement leurs écrits à partir de kiosques multiservices ou de recourir aux services de la cellule de communication de la wilaya. L'on se demande alors si le wali ira jusqu'à relancer ce projet ou s'il faut que la corporation se résigne encore à attendre ou considérer qu'il ne s'agit en fin de compte que d'une simple fausse promesse.