Le service maternité de la polyclinique de la commune de M'kira (50 km au sud-est de Tizi Ouzou) n'assure pas de prise en charge réelle en matière d'accouchement dans la localité. Selon des citoyens de la région, la polyclinique n'arrive même pas à satisfaire les besoins de la population locale en raison de multiples insuffisances. «Où est l'intérêt de lancer des projets ou de construire des infrastructures sans pouvoir en bénéficier des bienfaits qu'ils sont censés dispenser ?», se demande un villageois. «Les parturientes sont mal prises en charge», ajoute un autre. Pour accoucher, les femmes de cette localité sont orientées au chef-lieu de daïra, à une vingtaine de kilomètres, où existe une maternité. En cas de non disponibilité de places, elles n'ont d'autre choix que de rejoindre l'hôpital de Drâa El Mizan, à 30 km du chef-lieu communal de M'kira, ou le centre sanitaire de Bordj Menail, dans la wilaya de Boumerdès, témoignent des habitants de la région. Questionné à ce sujet, le maire de la municipalité indique que «le grand souci pour le fonctionnement de cette maternité reste le facteur humain. Autrement dit, il suffit d'affecter deux ou trois sages femmes pour voir l'établissement fonctionner normalement», précise le même responsable, ajoutant que «depuis sa réalisation dans les années 1980, cette structure se débat toujours dans les insuffisances». La remise en service d'un tel établissement soulagerait toutes les communes limitrophes de M'kira, comme Tizi Ghennif, Ait Yahia Moussa, Oued Ksari et Timzerit. Par ailleurs, l'appareil de radiologie dont a bénéficié cette polyclinique depuis quelques mois n'est toujours pas opérationnel en raison de l'absence de technicien ou de radiologue à même de le mettre en marche.