Pour les futures mamans de la commune d'Afir n'Ath Selgam dans la daïra de Dellys, l'appréhension des douleurs atroces de l'accouchement que toutes les femmes enceintes de la planète vivent est aggravée par l'absence d'un service maternité. En effet, par la non-mise en service de la maternité de la polyclinique du chef-lieu, les femmes sur le point d'accoucher sont évacuées au secteur sanitaire de Dellys ou à l'hôpital de Tizi Ouzou. Ces déplacements à la fois périlleux et éreintants, faut-il le souligner, ne sont pas dénués de risques majeurs aussi bien pour les patientes que pour les futurs bébés. Sans faire de détour aucun, les élus locaux et la population incombent la totale responsabilité de cette situation aux plus hautes autorités du pays, dont le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, qui « n'ont pas pensé à une stratégie de couverture globale en gynécologie ». Les autorités locales trouvent insensé qu'un service aussi important ne fonctionne pas, depuis près de deux décennies.