Les lenteurs des travaux sont dues aux difficultés que rencontrerait l'entreprise publique de réalisation en matière d'approvisionnement en poutres métalliques à partir de l'usine d'El Hadjar (Annaba). Bien qu'achevée depuis des mois, la voie d'évitement de la ville de Chlef ne sera pas mise en service de sitôt. Et pour cause, elle est bloquée par le chantier du pont enjambant l'oued Cheliff, un ouvrage dont les travaux traînent depuis plus de cinq ans. Une source proche du projet explique, ces lenteurs, par les difficultés que rencontrerait l'entreprise publique de réalisation en matière d'approvisionnement en poutres métalliques à partir de l'usine d'El Hadjar (Annaba). Cette opération s'effectuerait, selon elle, au compte-gouttes, ce qui a retardé l'achèvement de ce pont et, par voie de conséquence, le désengorgement de la circulation au niveau de ce grand centre urbain. Pour l'heure, les travaux se déroulent à un rythme très lent, comme nous avons pu le constater ces derniers jours. Quelques ouvriers s'affairent à joindre les deux poutres posées sur les supports de béton. Il reste encore beaucoup à faire pour terminer cet ouvrage qui s'étend sur 200 mètres. «L'évolution du chantier est largement tributaire de la disponibilité des poutres métalliques», nous dira un ouvrier rencontré sur place. Circulation déviée Signalons que la nouvelle voie d'évitement relie la RN4 (Alger-Oran) à la RN 19 (Chlef-Ténès), ainsi que l'aéroport international Aboubakr Belkaïd. Elle sera étendue sous peu à l'autoroute Est-Ouest, puisque des travaux sont en cours pour réaliser cette jonction à travers une bretelle dont les travaux sont exécutés par l'entreprise nationale Cosider. Tous ces projets visent à dévier la circulation à partir de l'entrée Est de la ville pour les usagers se rendant vers le Nord de la wilaya et le littoral de Ténès. Rappelons que le marché du pont a été confié à l'entreprise publique SERO EST de Batna pour un coût de 34 milliards de centimes. Il devait être exécuté dans un délai de 14 mois depuis de la date du lancement des travaux, soit le 2 décembre 2006. Or, ce délai a été largement dépassé puisqu'il a atteint plus de 34 mois pour les motifs cités plus haut. Pendant ce temps, des routes ont été réalisées de part et d'autre de cet ouvrage, dans des délais assez courts, par des entreprises privées locales. La DTP est, une nouvelle fois, interpellée pour relancer ce projet qui prend en «otage» tout un ensemble de voies de désengorgement du chef-lieu de wilaya.