Les usagers de la RN75, reliant Sétif à Béjaïa, souffrent au quotidien de la dégradation de celle-ci au niveau du tronçon Aïn Roua-Merdj Zit, qui s'étend sur une distance de 11km. Celui de Bouandas-Kendira, long de 13 km, n'est pas mieux loti. Ces deux points noirs qui empoisonnent la vie des citoyens, entre autres les transporteurs, -qui souffrent le martyr,- attendent depuis des années une réhabilitation, plutôt renvoyée aux calendes grecques. Un transporteur, qui ne sait plus, à l'instar de ses collègues, à quel saint se vouer, déclare à ce sujet : «Le gigantesque projet de l'autoroute Est-Ouest est presque terminé, alors que les quelques kilomètres de la route de Bouandas font encore et toujours du surplace. Ces tronçons occasionnent non seulement d'énormes dégâts aux engins mais sont à l'origine d'innombrables accidents mortels, notamment en période hivernale, durant laquelle ces chemins se transforment en mouroir. Cette pénible et navrante situation dure malheureusement depuis plus d'une décennie sans que cela offusque outre mesure les responsables concernés, saisis à maintes reprises.» La topographie ardue de la région représente, certes, un obstacle pour des travaux, mais la responsabilité des autorités concernées est entière, affirment d'aucuns. Ces dernières sont, une fois de plus, interpellées afin de procéder à la réfection de cette route dangereuse, à l'origine faut-il le rappeler, du dramatique accident, en 2006, provoqué par le dérapage d'un bus au lieudit Tala Ouzrar, où quatre innocentes victimes ont été arrachées à la vie.