La problématique de la prise en charge des personnes atteintes d'asthme était au centre des débats, samedi dernier, lors d'une rencontre médicale organisée par l'Association des médecins spécialistes de la wilaya de Aïn Defla (AMSAD) au niveau du Musée de la manufacture d'armes de l'Emir Abdelkader à Miliana. Devant un parterre de médecins et d'étudiants, le professeur H. Maouche, pédiatre au CHU de Beni Messous à Alger, a mis en avant l'importance de la prise en charge de l'enfant asthmatique, rappelant à l'assistance que cette maladie continue à tuer de par le monde et que sa prise en charge est liée au système de santé de chaque pays. Il s'agit, a-t-il souligné, de la première maladie chronique chez l'enfant. En Algérie, sa prévalence est de l'ordre de 8,5%, selon lui. Dans son intervention, ce spécialiste et urgentiste passera en revue les facteurs favorisant cette maladie, lesquels peuvent être d'origine génétique, liés à l'environnement ou encore au mode de vie (alimentation…). En marge de sa conférence, ce spécialiste fera savoir que la prise en charge de l'enfant asthmatique demeure encore très insuffisante chez nous et nécessite des efforts centrés sur l'éducation thérapeutique de l'enfant et de sa famille. De son côté, N. Zidouni, spécialiste en pneumologie au sein de la même structure, insistera dans sa conférence sur l'importance du contrôle de la maladie chez l'adulte et rappellera que 5 à 6% d'Algériens en sont atteints. Il s'agit, a-t-il dit, d'agir sur les producteurs pharmaceutiques afin qu'ils délivrent les médicaments les plus efficaces à des prix abordables. Ce professeur et consultant auprès de l'OMS pour l'Afrique rappellera que le tabagisme demeure l'un des facteurs à risque les plus élevés. Dans ce sillage, il affirmera qu'un tiers des étudiants algériens fument ou se droguent.