En l'espace de quatre jours, le corps médical de Aïn Defla a assisté à deux journées d'étude. La première s'est déroulée à la nouvelle salle du musée en présence d'un parterre de médecins et spécialistes autour du thème « Les infections nosocomiales ». A ce sujet, plusieurs communications ont été présentées par des médecins de la wilaya et d'autres exerçant à Alger. Ainsi, M. Propre en la personne du docteur Timsiline, a au cours d'une intervention éloquente évoqué plusieurs aspects liés à l'hygiène hospitalière disant au passage que celle-ci est relativement récente, attirant l'attention de l'assistance sur le fait que nul n'est à l'abri d'une maladie appelant à immuniser et à humaniser certains services où les normes d'hygiène et d'architecture sont loin d'être respectées. Quant au professeur Djoudi du CHU de Bab El Oued en réponse à un médecin qui se préoccupait du manque de moyens, elle dira qu'il faut faire avec les moyens du bord et qu'en définitive, il s'agit d'une question d'organisation et de discipline. Soulignons que cette journée d'étude a été sponsorisée par un laboratoire spécialisé dans la production de désinfectants. Par ailleurs, la 2e journée qui a eu lieu jeudi dernier au siège de l'APW, à l'initiative de l'Association des médecins spécialistes (AMSAD) a été prise en charge par plusieurs spécialistes de la wilaya et d'Alger. Le thème retenu, celui des urgences médico-chirurgicales, a concerné notamment le nouveau-né et le diabétique. Fait remarquable à ce deuxième rendez-vous de l'AMSAD, plus d'une dizaine de laboratoires ont exposé dans l'allée principale de l'APW leur gamme de produits pharmaceutiques, dépliants et autres supports. Une aubaine pour ces délégués à l'information médicale qui affichaient de grands signes de satisfaction. L'un d'eux nous confiera qu'il participe à ces journées depuis l'année 1992 à la faveur de la libéralisation du marché comme cet urgentiste qui ne cachera pas son enthousiasme à faire ce métier qui, selon lui, rapporte à son employeur des millions en une journée, alors que le secteur public lui offre à peine de quoi subsister. Rappelons tout de même que ces journées d'étude organisées conjointement avec les services de la santé entrent dans le cadre des cycles de formation pour la mise à niveau du personnel médical et paramédical. Cependant, les débats qui suivent les communications traduisent à chaque fois le malaise et les préoccupations des membres de ce corps, puisque les interventions gravitent essentiellement sur les questions liées à l'insuffisance des équipements et au déficit en encadrement. D'aucuns diront que ces journées permettent certes d'établir des contacts et de sortir de l'isolement, cependant elles sont insuffisantes, vu l'ampleur des besoins sur tous les plans. D'autres voudraient que des ateliers de formation se créent dans les différents services, afin de permettre un apprentissage permanent des nouvelles techniques, notamment dans le service de néo-natologie. Et à tous ceux qui pensent que les obstacles sont là, le docteur Timsiline porte-parole d'une marque de désinfectant répliquera : « Commençons déjà par nous laver les mains ! »