Les transporteurs publics, desservant le chef-lieu de wilaya à partir des différentes localités, menacent de recourir à un arrêt de travail si le mazout continue à manquer. Depuis dix jours, la wilaya de Tlemcen est plongée dans une crise de gasoil sans précédent. Au niveau des stations-service, seule l'essence est disponible, sans qu'une explication plausible ne soit donnée aux usagers. Au niveau de la direction de Naftal de Remchi, des responsables n'ont pas jugé utile de nous éclairer, préférant nous orienter vers leur direction d'Oran. Les transporteurs publics, desservant le chef-lieu de wilaya à partir des différentes localités menacent de recourir à un arrêt de travail si le mazout continue à manquer: «Nous faisons à peine une rotation par jour et encore, grâce au carburant acheté clandestinement sur la bande frontalière et à un prix très élevé. Nous ne comprenons pas ce qui se passe, personne ne daigne nous donner une explication à cette crise qui risque de paralyser toute la wilaya, déjà que l'activité a diminué de près de 60%», a indiqué le président de l'association des transporteurs. «Les hallabas redoublent de férocité» Cependant, des voix officielles, mais parlant officieusement, imputent cette crise aux trafiquants de carburant: «Avec la mise en fonction du tronçon autoroutier Tlemcen-Maghnia, les hallabas ont redoublé de férocité. Avant, ils faisaient une navette ou deux par jour; aujourd'hui, ils s'acharnent sur les stations-service de jour comme de nuit, sans arrêt. Voilà l'explication». Une thèse probable, mais difficile à admettre complètement, en ce sens que ces trafiquants sans foi ni loi ont toujours existé et le gasoil, même en petite quantité, suffisait à alimenter les usagers de la wilaya, même après des chaînes contraignantes. Aujourd'hui, les automobilistes se déplacent à Ben Badis, dans la wilaya de Sidi Bel Abbès ou à Aïn Témouchent pour faire le plein. Pour information, en dix mois, les éléments de la gendarmerie de Tlemcen ont procédé à la saisie d'un million de litres de mazout.