Des citoyens de la localité d'Al-Hamidia (wilaya de Tipaza) ne sont plus transportés par les microbus assurant le trajet Al-Hamidia-Cherchell. Les transporteurs ont même bloqué, dernièrement, plusieurs routes, en signe de protestation selon eux, contre la dégradation et le mauvais état des routes à destination de Hadjout, Sidi Amar, Cherchell et Menaceur. En effet, les transporteurs chargés d'assurer le transport des voyageurs dans la paisible bourgade enclavée et isolée de Al-Hamidia, située à 02 km de Cherchell et à 20 km de Tipaza, le chef-lieu de wilaya, sont pour cette raison toujours en colère et menacent de ne pas reprendre le transport de voyageurs. Selon les déclarations de certains riverains et des résidents, en l'absence d'une prise en charge de ce problème, la réaction citoyenne pourrait devenir violente. Les routes menant vers le chef-lieu de daïra de Cherchell vers Hadjout et vers Menaceur risquent de ne plus être desservies par ces transporteurs à partir d'Al-Hamidia. Des négociations eurent lieu avec la population irritée et les transporteurs de fourgons qui ont tenté de justifier leurs revendications. A l'origine, chacun attribuait cette action à une demande de hausse des tarifs. Mais la raison est tout autre. Rappelons que ce fut au début du mois de janvier 2009, que nous avions évoqué les implications et les conséquences de l'augmentation des tarifs des transports décidée à compter du 1er décembre 2008, à l'initiative des transporteurs privés au niveau de cette contrée de la wilaya. Ces nouveaux tarifs n'avaient pourtant soulevé aucune réaction de la part de la direction des Transports de Tipaza, ni de celle des inspecteurs de contrôle des prix. A la lumière de ces supputations, plusieurs questions restent sans réponses, sachant que la revendication des transporteurs établit un lien de cause à effet entre l'état avancé de la dégradation des routes de proximité et l'augmention des tarifs demandée et obtenue par les transporteurs de la localité de Al-Hamidia. Ces derniers estiment que l'état de dégradation avancé des routes justifie les tarifs demandés, au vu des difficultés de maintenance des véhicules et ce qui justifie selon eux, cette hausse des tarifs demandée pour des forfaits de distance de moins de 05 kilomètres. Les principales victimes de ces arrêts et de la hausse des tarifs sont bien sûr les éléves des CEM et des Lycées, ainsi que les travailleurs qui se rendent à Sidi Amar, Hadjout, Tipaza et Cherchell, distantes en moyenne de 03 à 20 km. L'argument des transporteurs reste très discutable. Ces derniers estiment « avoir convenu d'un commun accord, l'augmentation comme inévitable, du fait de l'augmentation des prix du gasoil, de la cherté des pneumatiques et des consommables. A cela, s'ajoutent les impôts et les taxes», clame un opérateur de transport. Mais la grogne s'amplifie. Au point que des menaces sont pointées en direction des opérateurs de bus à l'origine de l'arrêt de travail.