L'arbitrage algérien est de nouveau en deuil. Lundi, il a perdu l'un de ses fidèles serviteurs, Rachid Bettache, ravi à l'affection des siens à l'âge de 55 ans des suites d'une maladie.Rachid était un passionné de football. Au milieu des années 1970, il a embrassé la carrière d'arbitre au niveau de la Ligue d'Alger. Homme à la corpulence impressionnante, il inspirait beaucoup de respect aux joueurs et entraîneurs. A l'époque (1970-1980) dans l'arbitrage, il n'existait pas de séparation, comme c'est le cas aujourd'hui, entre arbitre directeur et juge de touche (assistant). Au début de sa carrière de chevalier du sifflet, il était arbitre directeur. Au fur et à mesure de ses promotions (grades), il cumulait les deux rôles avec bonheur aux côtés des arbitres de sa génération (Talha, Saïd Roumane, Garoui, Hallalchi, Meddane, Haloui, Berouane, Akmoune...) Technicien au Bereg, Rachid a été arbitre inter-ligues au crépuscule de sa carrière. Lorsqu'il a rangé le sifflet, il a franchi la barrière qui sépare l'athlète actif (arbitre) du dirigeant en exerçant des responsabilités administratives au niveau de l'association d'Alger-Centre et ensuite à Bab Ezzouar. Il a été un acteur très dynamique au niveau du mouvement associatif dans la capitale. Sa passion pour le football, et surtout pour l'arbitrage, ne s'est jamais démentie. Chaque week-end, il arpentait les stades algérois pour assister aux matches des divisions inférieures tout en continuant à tâter le pouls de l'arbitrage. La jeune génération n'avait pas de secret pour lui. Il avait une qualité que tout le monde lui reconnaissait : il ne critiquait jamais la prestation d'un arbitre après un match. C'est ce précieux serviteur que l'arbitrage et le football algériens ont perdu. Hier, ses amis étaient nombreux à l'accompagner à sa dernière demeure au cimetière d'El Kettar où il repose désormais à un vol d'oiseau du quartier qui l'a vu naître, c'est-à-dire le Télemly. En cette douloureuse circonstance, la rédaction d'El Watan présente ses condoléances à la famille du défunt et prie Dieu Tout-Puissant de l'accueillir en Son Vaste Paradis. A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.