Une conférence sur le théâtre algérien avec, en prélude, une présentation d'une rétrospective sur sa situation et son évolution de 1962 à nos jours, a été donnée hier par Bouziane Benachour et Azri Ghaouti, respectivement journaliste écrivain et directeur du TRO. Cette conférence est organisée à l'occasion de la célébration du 40ème anniversaire de l'Ecole Normale Supérieure d'Enseignement Technologique d'Oran. Selon Mme Beldjillali, chef du département des Langues, cette rencontre a été organisée spécialement pour les étudiants qui ont dans leur cursus des modules sur le théâtre pour une étude des différents genres. Lors des débats, les animateurs ont invité les étudiants présents à aller vers la connaissance par l'accès au théâtre pour parfaire leur formation. Par ce moyen, il s'agit, ont-ils indiqué, d'éveiller la curiosité intellectuelle. S'agissant du rôle du théâtre, ils ont déclaré que, dans les années 70, il était une institution culturelle engagée et provocatrice, surtout le théâtre amateur. Il avait une mission bien définie en raison du volet politique qui était en vigueur à l'époque. Ils ont relevé que le théâtre, avec le temps et les changements opérés dès les années 1980, a cédé la place à l'humain et aux sentiments. Il a produit, depuis, des pièces écrites ou adaptées liées aux mœurs, à la liberté et aux caractères. Pour Bouziane Benachour, le but de toute production théâtrale est de donner du spectacle au public. Azri Ghaouti, qui a invité les étudiants de ce département à visiter le TRO, en réponse à une question sur l'adaptation des textes, a souligné que cette opération doit tenir essentiellement compte du peuple pour lequel la pièce a été adaptée et jouée afin éviter de toucher les sensibilités et les interdits de la société.