La brucellose est un problème de santé publique, surtout dans les régions rurales. Malgré les efforts de lutte déployés contre cette zoonose, le nombre de cas enregistré cette année a connu une forte recrudescence par rapport à la moyenne. A Oran, le service de la prévention de la direction de la santé fait état d'une quarantaine de cas enregistrée cette année, ce qui dépasse largement la moyenne qui est de 10 à 15 cas par an. Selon le même service, pour les neuf premiers mois de cette année, il a été enregistré 35 cas. La région la plus touchée est donc la commune de Boutlélis avec 17 cas. Parmi ces cas, des familles touchées dans leur totalité. Les localités de Aïn Tucrk, El Ançor, Bousfer ont enregistré quatre cas chacune. La consommation de lait de vache non pasteurisé est retrouvée chez tous les patients. Cette pandémie humaine se rencontre surtout dans les professions exposées mais peut également frapper des citadins contaminés par voie digestive en consommant du lait ou des produits laitiers infectés et non traités. La transmission à l'homme se fait donc par contact direct avec les liquides organiques et les tissus d'animaux ou par les produits laitiers provenant d'animaux infectés. Les symptômes de cette maladie sont marqués dans la plupart des cas par des avortements chez les bovidés et, chez l'homme, par une septicémie laquelle est une infection générale due notamment au pullulement dans le sang de bactéries pathogènes provoquant des atteintes viscérales et osseuses et causée par une bactérie dite brucella. Une situation favorisée par certaines habitudes alimentaires telles que la consommation de lait cru et les mauvaises conditions d'hygiène. Les bactéries contenues dans le lait cru non pasteurisé peuvent entraîner de graves problèmes de santé, comme de la fièvre, des vomissements, de la diarrhée, une insuffisance rénale potentiellement mortelle, des fausses couches, voire la mort. Les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et les personnes immunodéprimées sont particulièrement à risque. En somme, la Brucellose demeure un problème de santé publique en Algérie avec un impact économique considérable, d'où l'intérêt de renforcer encore plus le programme de lutte contre cette zoonose. La bonne évolution dépend de la précocité du diagnostic, ce qui n'est pas toujours évident.