Parmi les quotas de logements attribués à la wilaya de Béjaïa dans le projet d'un million de logements promis dans le programme présidentiel pour le quinquennat 2005-2009, l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) de Béjaïa a un plan de charge de 2660 unités, entre le social et le promotionnel, à réaliser d'ici 2009. Un programme qu'il faudra engager face à des contraintes, dont celle relative au manque de moyens de réalisation et de mains-d'oeuvre. A Béjaïa, l'administration se plaint de l'absence de gros bâtisseurs qui puissent s'engager dans de grands projets, d'où l'option prise pour un « lancement massif et à petites tranches ». Pour une question de rentabilité, on assiste à la conversion des entrepreneurs en promoteurs immobiliers comme il a été aussi enregistré au niveau de l'OPGI le désistement d'entreprises chinoises et turques soumissionnaires de par leurs offres. Quels moyens donc pour la politique du logement à Béjaïa ? A la rescousse, « une importante entreprise privée algéroise » s'occupera notamment des projets importants de par le nombre d'unités à réaliser sur un même site. C'est le directeur général de l'OPGI Béjaïa, Riad Ben Raïs, qui l'a annoncé, avec un zeste de soulagement, au cours d'une conférence de presse. D'ici l'année 2006, tous les chantiers seront lancés, s'engage-t-il. Au chapitre du logement social, le programme quinquennal réserve un quota de 2000 unités à faire pousser dans 21 communes. 900 unités ont déjà été lancées, dont 50 au chef-lieu de wilaya (Sidi Ali Lebhar) et « le reste est en cours de consultation ». Dans les perspectives des pouvoirs publics, le site de Sid Ali Lebhar devra constituer la nouvelle ville où est déjà retenu un programme d'un millier de logements dont celles au titre d'exercices précédents. Le reste des 900 logements sociaux est éparpillé en petites tranches de 20 à 50 unités à réaliser à El Kseur, à Amizour, à Seddouk, à Tichy, à Béni Ksila, à Akbou, à Kherrata, à Draâ El Gaïd, à Sidi Aïch, à Sidi Ayad, à Darguina, à Toudja, à Tazmalt, à Ighil Ali et à Oued Ghir. L'absence de quelques communes sur la liste est expliquée par la priorité donnée pour d'autres formules, dont celle d'aide à l'habitat rural. Au chapitre du logement social participatif (LSP), l'OPGI est tenu de livrer, d'ici l'horizon 2009, 660 unités dont près de la moitié (300) à El Kseur (150 à Béjaïa, 100 à Amizour et 60 à Kherrata). « D'ici la fin novembre, nous aurons lancé tous les projets LSP pour un délai de réalisation de 24 à 36 mois », déclare, convaincu, M. Ben Raïs. Des projets destinés dans l'ensemble au seul maître d'œuvre dont on a annoncé l'arrivée. Dans les promesses du premier responsable de l'OPGI deux chiffres et une date : 520 logements sociaux et 220 LSP à réceptionner avant la fin décembre. A Amizour, à Seddouk et à Ouzellaguen, les unités sont habitables. Au site de Tala Ouriane, au chef-lieu, le projet de 360 logements est à réceptionner avant juin 2006. En attendant, « 160 unités seront prêtes avant la fin de l'année », a annoncé le conférencier qui avait déjà promis, pour rappel, la réception de 17 unités de plus.