Les partis engagés dans la bataille électorale du 24 novembre courant dans les deux communes de la wilaya de Boumerdès concernées par ces joutes, Naciria et Chabet El Ameur en l'occurrence, mettent les bouchées doubles pour convaincre les citoyens de leur accorder leurs voix. Aussi assiste-t-on à une sorte de « réveil » des candidats engagés dans la course une semaine après l'ouverture officielle de la campagne électorale. Si les partis bien ancrés dans la région tels le FFS et le RCD n'ont pas attendu les échéances de l'administration pour faire leur « travail de sensibilisation », d'autres candidats par contre ont « tardé à se manifester », font remarquer des citoyens de Chabet et de Naciria. Auprès des représentants des partis que nous avons pu contacter, nous avons appris qu'on a privilégié le travail de proximité en allant directement à la rencontre des populations dans les villages et quartiers. C'est le cas du RCD dont un cadre local, Rabah Boucetta, nous dira qu'il a été accordé une priorité au contact direct avec les citoyens en allant à leur rencontre dans leurs villages et quartiers plutôt que d'organiser de grands meetings ou conférences. Cependant, il fait remarquer que la menace de la fraude plane toujours autant. Cette fois, il n'y a pas de commission indépendante de surveillance des élections (CCISEL). « Trois raisons nous font craindre la fraude qui risque de se faire, notamment sur le procès-verbal final qu'établit la daïra : absence de commissions de surveillance, la composante de l'encadrement des bureaux de vote, que nous ignorons jusqu'à présent, et l'absence de représentants des candidats à la commission de daïra à qui revient l'établissement du PV final », a-t-il dit. M. Boucetta voit dans certaines listes au niveau des deux communes « les prémices à la fraude ». « Des partis qui ne comptent pas une dizaine de militants dans les communes concernées ont parrainé ce qui devait être des listes d'indépendants. Ces indépendants ne sont pas parvenus à collecter le nombre de signatures nécessaire, pour pouvoir se présenter », a-t-il ajouté. M. Boucetta se dit « convaincu que s'il n'y a pas de fraude, le RCD sera majoritaire dans les deux communes ». Il n'omettra pas d'annoncer la visite de Saïd Sadi à Chabet et Naciria dans le cadre de la campagne. Revenant sur l'après-élections, le militant du RCD précise que son parti « ne peut pas promettre de réaliser des miracles ». « Les problèmes sont nombreux et nous ne prétendons pas avoir de solutions magiques. Mais nous promettons aux citoyens une transparence totale dans la gestion et d'associer la société civile à la prise des décisions importantes », conclut-il. Au FFS aussi, on se dit « fin prêts pour le jour J. Nous avons appris, d'une source proche de ce parti, qu'« il y règne une sérénité totale ». Confiant en la sympathie que lui témoignent les habitants de Naciria et de Chabet, le parti d'Aït Ahmed se dit « rassuré quant aux résultats de la consultation ». Le FLN, lui aussi, est « confiant », selon Ziane Khodja Ahmed, sénateur et membre de la commission de wilaya de ce parti : « La campagne a débuté timidement à cause de sa coïncidence avec l'Aïd et le 1er Novembre, mais maintenant tout le monde se met au travail. Le FLN aussi privilégie le travail de proximité, mais il prévoit toutefois des meetings qu'animeront de hauts cadres du parti à Naciria et à Chabet. » Pour rappel, sept partis se sont fait représenter à Naciria (FFS, RCD, RND, FLN, PT, MSP et UDL) et autant à Chabet (FFS, RCD, RND, FLN, PT, MSP et FNA) et que, dans les deux communes, il n'y a pas de listes d'indépendants.