Un colloque national consacré à l'écrivain et chahid Ahmed Redha Houhou se tiendra du 25 au 27 décembre à Constantine. Des écrivains et hommes de lettres de différentes régions du pays se pencheront, trois jours durant, sur la vie et l'oeuvre de l'auteur de Sahibat El Ouahi (La femme inspirée). La communauté intellectuelle considère cet écrivain, natif de Sidi-Okba, près de Biskra, comme «le père du roman algérien en langue arabe», eu égard à «sa verve satirique et pleinement engagée dans le combat pour l'émancipation de la société et la libération du pays du joug colonialiste» a-t-on indiqué à la direction de la Culture de la wilaya. Ahmed Rédha Houhou a entamé sa vie scolaire à l'école coranique de Sidi-Okba, puis à l'école française de Skikda avant de partir, en 1934, en Arabie Saoudite où il obtint des diplômes qui lui ont permis d'y exercer les fonctions d'enseignant. Il participa ensuite à la rédaction de plusieurs journaux locaux où il a signé des articles et des essais sur les littératures arabe et française, ainsi que plusieurs nouvelles, avant de retourner en Algérie pour s'établir à Constantine où il s'illustre en publiant le premier roman algérien en langue arabe, en 1947, et fonde, deux années plus tard, la troupe théâtrale El Mazher avec laquelle il montera plusieurs pièces qui connaîtront un grand succès. Ahmed-Redha Houhou sera lâchement assassiné par des soldats français en avril 1956.