Cancer, agent infectieux, rage et venin sont les trois thèmes débattus lors des travaux du congrès du réseau international des instituts Pasteur ouverts hier à l'hôtel El Aurassi. Des experts des 29 instituts Pasteur accrédités au niveau des cinq continents ont pris part à cette rencontre internationale. Le cancer est le thème principal de cette rencontre scientifique qui constitue aujourd'hui « un défi scientifique et un défi de santé publique », comme cela a été présenté par Guy de Thé de l'institut Pasteur de Paris. Pour lui, les recherches sur les cancers viraux induits représentent ainsi « un défi éminemment pasteurien, car la majorité des cancers en pays tropicaux sont viro-induits et nécessitent des approches multidisciplinaires intégrées, impliquant virologie, immunologie, génétique, mais aussi épidémiologie et même anthropologie. De plus, ces études peuvent entraîner des retombées importantes en santé publique pour les populations des pays tropicaux où sont installés nombre d'instituts Pasteur et associés ». Des communication sur la rage et le venin ont été également présentées. Sur ce chapitre, les intervenant ont signalé que la rage constitue encore un problème de santé publique, surtout dans les pays en voie de développement. « La rage reste aujourd'hui une maladie d'actualité », a souligné Hervé Bourhy, du laboratoire de la rage à l'institut Pasteur. Cette rencontre, qui est organisée chaque deux ans, est, selon M. Belkaïd, directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie, une opportunité pour les experts de s'échanger les expériences en matière de recherche et faire le point sur les derniers résultats de recherche concernant ces maladies non transmissibles. Une réunion regroupera les directeurs des différents instituts, demain, afin de débattre des nouvelles stratégies à adopter à l'avenir.