C'est sous des mesures sécuritaires renforcées que le président de la République, M. Abdelaziz Boutefilka a inauguré, hier, à Dély Ibrahim, les nouveaux bâtiments de l'institut Pasteur. Lancés en 1976, puis interrompus en 1985, les travaux de réalisation du nouvel institut Pasteur d'Algérie ont été gelés durant plus de 20 ans en raison du “manque de moyens financiers”. Les travaux ont repris en avril 2005 sur instruction du chef de l'Etat, qui a décidé de relancer tous les projets restés en suspens des années durant. Le retard dans la réalisation de ce projet trouverait donc son origine dans le manque de moyens financiers, selon les explications du directeur de cet établissement qui a présenté au chef de l'Etat les différentes activités, notamment celles liées à la recherche et à la production de vaccins. Il aura fallu une volonté politique de la part de président Bouteflika pour dégager une enveloppe financière destinée à achever la construction de cet institut. L'argent frais déboursé a permis la réalisation d'un château d'eau d'une contenance de 1000m3, l'installation du gaz naturel, de l'électricité et également de revoir l'ensemble des réseaux d'assainissement et ce, d'autant plus que les équipements étaient déjà prêts et se trouvaient dans des containers au niveau même de l'institut. Le chef de l'Etat a visité les différents services et laboratoires de l'institut, tout en recevant les explications des responsables. Le nouvel Institut Pasteur d'Algérie, qui s'étend sur 26 hectares (70.000 m2 de bâti), comprend un dizaine de laboratoires, dont notamment le Centre national de veille en matière de médicaments et d'équipement médical, le laboratoire d'immunologie et immuno-génétique, qui est le plus important de l'établissement, le laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques et le laboratoire de toxicologie. L'institut Pasteur qui produit dans ses laboratoires spéciaux de contrôle et de recherche des vaccins, des sérums et des produits biologiques de diagnostic, se charge également de la recherche ainsi que de la formation en post-graduation dans les filières de bactériologie, de parasitologie et d'immunologie.Le chef de l'Etat a honoré, à la fin de l'inauguration, cinq scientifiques, un à titre posthume, l'ancien DG de l'Institut Pasteur d'Algérie, feu Mustapha Benhacine, et quatre autres, à Mme Cherifa Benlatreche de l'université de Constantine, MM. Abdelmadjid Bouguermouh, El Hadj Touhami de l'université d'Oran, et Kamel Kezzal, directeur de l'Agence nationale du sang.