Pour la première fois depuis quinze jours, les réseaux de téléphonie mobile des trois opérateurs, Mobilis, Djezzy et Nedjma, n'ont pas été désactivés dans la matinée d'hier en Kabylie. Si le rétablissement des réseaux a été vécu comme une délivrance par les citoyens de Boumerdès, l'une des trois wilayas concernées par le brouillage pour «des raisons sécuritaires», il n'en demeure pas moins que nombre d'usagers restent sur leurs gardes quant à une éventuelle «redésactivation» au cours des jours à venir. «Pour la première fois depuis deux semaines, les réseaux téléphoniques n'ont pas été désactivés durant la matinée, mais personnellement je ne suis pas pour autant rassuré que ce soit la fin du calvaire», nuance un habitant de la ville de l'ex-Rocher noir. Ce sentiment est partagé par la quasi-totalité des personnes interrogées à ce sujet. En l'absence d'une communication officielle de la part des opérateurs et des autorités du pays, les citoyens en Kabylie s'interrogent si cette réactivation est juste momentanée, comme cela avait été le cas les jeudi et vendredi passés, lorsque les réseaux avaient été rétablis vers 11h, ou plutôt un retour définitif à la normale. La première probabilité est plus plausible, étant donné que l'opération de ratissage, à l'origine de la mise hors service des réseaux se poursuit toujours dans les maquis des trois wilayas précitées, où les éléments de l'ANP continuent toujours à traquer les terroristes islamistes de l'ex-GSPC.