Les mesures de sécurité des points de vente de gaz butane sont-elles respectées ? C'est du moins la question qui revient sans cesse dans les discussions après l'explosion survenue lundi dernier dans un dépôt de vente en détail de ce produit inflammable au niveau de l'agglomération de Chorfa, dans la commune de Chlef. Pour rappel, une bouteille de gaz a pris feu aux environs de 21 h, provoquant une série d'explosions ayant secoué le quartier. On ne déplore, fort heureusement, aucune victime mais seulement des dégâts matériels causés au dépôt en question, situé à l'écart des habitations. Celui-ci était érigé sous forme de cage entourée de « barraudages » et n'était pas gardé de nuit. Le directeur de l'Industrie et des Mines exclut « une défaillance technique de la bouteille » et affirme que le « local touché disposait d'extincteurs d'incendie et de l'aération nécessaire ». D'après lui, la « conformité des installations aux normes de sécurité a permis d'éviter le pire », ajoutant que le propriétaire des lieux exerçait cette activité depuis 1982, au même endroit. S'agit-il alors d'un acte de sabotage ou d'une imprudence commise par des citoyens ? Seule l'enquête en cours, diligentée par les services de sécurité, permettra, nous dit-on, de déterminer avec exactitude les causes de la déflagration et de l'incendie qui s'en est suivi. Rappelons que plusieurs explosions de bouteilles GPL ont été enregistrées ces derniers temps dans la wilaya et à travers le pays. Dans certains cas, ces accidents ont été attribués à des déformations et à la surcharge des bouteilles conditionnées par les centres d'enfûtage dont certains disposent de moyens obsolètes pour le contrôle du dosage et le respect des normes de sécurité.