L'agglomération de Legata, une municipalité relevant de la daïra de Bordj Ménaïel, à l'est de la ville de Boumerdès, est l'un des rares chefs-lieux de commune, dans toute la wilaya, à ne pas être raccordé au réseau de gaz naturel. De ce fait, une bonne partie de la population, dont le nombre global avoisine les 13500 habitants selon le dernier recensement général de la population et de l'habitat (RGPH), se trouve privée de ce précieux combustible. «Si les habitants des hameaux traversés par le gazoduc alimentant la commune de Zemmouri ont eu le privilège de disposer du gaz de ville, la majorité des citoyens, concentrée au chef-lieu communal,est dans l'expectative quant à l'élargissement du réseau d'alimentation en gaz naturel,» lance un habitant de l'agglomération principale. «Nous sommes las de courir derrière les bonbonnes de gaz butane, tantôt disponibles et tantôt introuvables». «Nous réclamons notre part de développement, à commencer par le gaz de ville. Notre pays est très riche en la matière et ce n'est pas la mer à boire que de raccorder un bourg au réseau de gaz naturel, dans un pays qui dort sur un épais matelas financier,» clame-t-on à Legata. Par ailleurs, la cité des enseignants de Beni Amrane n'est pas encore raccordée au réseau de gaz de ville. «Au début, les services de Sonelgaz nous ont dit que les placards devant recevoir les compteurs n'ont pas été construits dans les normes,», nous a dit Mohamed, un habitant de la cité. Notre interlocuteur ajoute : «l'OPGI a fait les adaptations nécessaires, mais il semble que le budget est épuisé et qu'il est maintenant impossible de parachever les travaux». Les habitants ont déjà réalisé les installations intérieures et attendent les branchements. A cet effet, ils ont sollicité l'aide de l'APC.