Le cadre de vie à Haouch-El-Makhfi, une agglomération relevant de la commune de Ouled-Haddadj, daïra de Boudouaou, à l'ouest du chef-lieu de la wilaya de Boumerdès, laisse à désirer. Les habitants de cette localité, dont le nombre dépasse les 15 000, soit plus de la moitié de la population totale de la commune, estimée, elle, à 29 736 habitants, selon le dernier recensement général de la population et de l'habitat (RGPH), se considèrent comme des «laissés-pour-compte». Ils se plaignent en fait de «l'absence de commodités de base et de la dégradation tous azimuts en différents domaines», comme tout un chacun peut le constater sur place. La route principale desservant cet ensemble urbain, non dotée de fossés à ses abords, est quasiment impraticable, tant elle est parsemée de crevasses, de nids-de-poule et autres affaissements de talus par endroits. Comme c'est le cas aussi à proximité du stade. Les ruelles à l'intérieur des groupes d'habitations ne sont, dans leur majorité, même pas bitumées. Ainsi, en hiver, la boue supplante la poussière de l'été. L'autre insuffisance qui y rend incommode la vie aux citoyens est le non raccordement de l'agglomération au réseau du gaz naturel. Pourtant, une conduite alimentant d'autres centres urbains passe tout près de l'agglomération. Les citoyens se plaignent également du manque de personnel et d'équipement au niveau de l'unique structure de santé dont dispose la localité. «Un seul établissement de santé, de surcroît dépourvu de moyens, pour plus de 15 000 habitants, cela suffit amplement pour se faire une idée sur la qualité de la couverture sanitaire au niveau de notre localité», se lamente un sexagénaire du village. En matière de transport, la situation n'est pas meilleure. Même pour se rendre au chef-lieu communal ou de daïra, le voyageur doit d'abord aller jusqu'à Reghaïa, une commune limitrophe relevant de la wilaya d'Alger. «En plus des frais supplémentaires engendrés par ce déplacement incontournable, nous mettons beaucoup plus de temps qu'il n'en faut pour rejoindre lesdits chefs-lieux. Surtout lorsqu'il faut aller à Ouled Heddadj, le chef-lieu de la commune. Car les rares bus qui le relient à Réghaïa passent souvent des dizaines de minutes, voire des heures, à attendre au niveau du point d'arrêt», se plaint un habitant de la localité.