La Cagex, assureur des exportations hors hydrocarbures, a eu à payer un peu moins de 100 000 euros de créances non payées à ses clients entre 2008 et 2009, selon son PDG, Djillali Tariket. « Le plus gros risque dans les pays africains est le manque d'informations sur les acheteurs sur place par contre le niveau d'insolvabilité est faible», a expliqué M. Tariket qui signale qu'«en Tunisie, le risque est moins présent et rarement des opérations sont effectuées vers le Maroc vu le coût de transport excessif». La Cagex a connu en l'espace d'une année 3 à 5 cas d'exportations de dattes à risque en raison de la situation sécuritaire au Sahel. Le PDG précise que «pour le risque politique, il n'y a pas de problème. C'est plus le risque commercial contre lequel s'assurent nos clients car ce que redoutent les clients est le non transfert des devises ou pas suffisamment de ressources à transférer des pays politiquement instables ou en conflit. Pour cet assureur, la présence d'agences bancaires algériennes facilitera ces transferts. La prime se situe entre 0,5 à 1,5% de la valeur de la marchandise exportée. Il faut dire, quant même, que la part des assurances des exportations algériennes vers des pays africains est réduite d'année en année passant ainsi de 20% en 2008 à 17% en 2009 et enfin à 15% en 2010 (cf. tableau 2).