Quelque deux cents personnes ont protesté, lundi, devant le siège de la direction du Fonds National de Péréquation des Œuvres Sociales (FNPOS) à Bir El Djir contre «le retard dans la remise des clefs de leurs appartements». Il s'agit, en effet, de souscripteurs aux logements FNPOS dont l'attente dure depuis six ans au moins, selon leurs déclarations. La tension est montée devant le siège de la direction et certains souscripteurs se sont même rendus devant le siège de la wilaya pour attitrer l'attention sur leur cas. Parmi les protestataires se trouvaient également des souscripteurs de la wilaya de Mostaganem. Les logements FNPOS d'Oran se trouvent à Akid Lotfi, Gdyel et Hassi Bounif. Ces appartements sont achevés depuis le 18 avril 2008, inaugurés par le président de la République. «Aucune explication ne nous a été fournie et on repousse les délais semaine après semaine, alors qu'il nous a été assuré que nous habiterions nos nouvelles maisons avant la fin de l'année», déclare un des souscripteurs qui craint de se retrouver à la rue car n'ayant pas renouvelé son bail actuel avec un particulier au centre-ville. Les infortunes sont nombreuses et l'opacité est à l'origine de la colère de ces souscripteurs qui comptent s'adresser aux instances centralisées dans l'espoir de mettre fin à leur calvaire. «Nous ne savons pas ce que nous allons faire des logements prêts que nous avons payés; ils nous appartiennent car nous avons payé toutes les tranches exigées, en plus des frais d'assurance (38.000 dinars) et on a préparé l'argent pour le notaire», nous dit Mohammed, père d'une famille nombreuse, qui a fondé tous ses espoirs en prétendant à un logement digne sur les programmes FNOPS. Il faut savoir que le Fonds est un établissement public placé sous la tutelle du ministère chargé du Travail et de la Sécurité sociale qui a pour but l'organisation des œuvres sociales pour les salariés du secteur public avec une «nouvelle» fonctionnalité consistant à venir en aide aux salariés pour l'acquisition d'un appartement.