Pas de temps à perdre. Ayant à son actif deux campagnes de soutien au profit du président Abdelaziz Bouteflika, l'Académie de la société civile algérienne (ASCA) se prépare d'ores et déjà à investir le terrain en prévision des prochaines échéances électorales. Se revendiquant comme étant la première organisation non gouvernementale (ONG) en Algérie, l'ASCA cherche à s'imposer comme la principale force mobilisatrice de la société civile, dans un pays où l'activité associative rencontre de multiples contraintes et subit des restrictions diverses. Des restrictions et embûches que ne risque pas de rencontrer l'ASCA qui use d'une «carte gagnante», celle du chef de l'Etat qu'elle a installé comme son président d'honneur. «Nous devons renforcer notre présence sur le terrain pour contribuer effectivement à la réalisation du plan quinquennal du Président et participer grandement et efficacement à l'effort du développement national», a appelé hier Ahmed Chenna, secrétaire général de l'ASCA, à l'ouverture de la session ordinaire du conseil national à Zéralda. Les prochaines élections législatives de 2012 ainsi que la présidentielle de 2014 sont en ligne de mire de cette organisation. Pour M. Chenna, l'ASCA n'est pas comme «ces associations budgétivores qui se manifestent conjoncturellement pour servir des intérêts précis», mais plutôt une organisation qui œuvre durablement pour être au service de la société. Créée, rappelons-le en 2003, l'ASCA, qui se considère comme une organisation populaire, est composée essentiellement d'élus locaux, de députés, de sénateurs et de cadres de différentes institutions nationales. Elle compte également, parmi ses adhérents, des chercheurs dans des domaines divers. S'efforçant de donner l'image d'une ONG, l'ASCA a toutes les caractéristiques d'une simple membrane de soutien au chef de l'Etat. D'ailleurs, tout au long de ses huit années d'existence, elle n'a fait qu'encenser la parole du chef de l'Etat et vanter sa bienséance et sa clairvoyance. A noter que l'ASCA a eu comme président, jusqu'en 2004, Abdelmalek Benhabiles, ancien ministre, ambassadeur et président de la Cour constitutionnelle.