La visite éclair de Djamel Ould Abbès, le ministre de la Santé, à Mostaganem, a été très bénéfique pour les 780.000 habitants de la région. En effet, en un peu plus de deux heures, le ministre a pu se rendre compte de l'état de délabrement de l'hôpital Ernesto Che Guevara au chef-lieu de wilaya, ainsi que de l'énorme retard enregistré dans la construction du CHU de Mostaganem dont les travaux se sont enlisés sans aucune réaction significative de la part des responsables de l'époque. En effet, confiés à une entreprise turque, les gros œuvres ont été livrés dans des délais raisonnables, ce qui est loin d'être le cas pour les autres servitudes sans lesquelles la nouvelle structure ne sera pas opérationnelle. Prévu d'être livré en 20 mois, le CHU, par ailleurs indispensable à l'ouverture de la faculté de médecine, en est à sa cinquième année. Se voulant très pragmatique, le ministre confortera le premier responsable de l'exécutif dans sa volonté de remettre de l'ordre dans l'ensemble des secteurs et plus particulièrement au sein de celui de la santé. C'est ainsi que les sanctions prononcées par le wali à l'encontre des gestionnaires de l'hôpital seront fortement appuyées par les propos du ministre qui notera avec véhémence les conditions déplorables du bloc opératoire dont il a ordonné une urgente réfection. Par ailleurs, les hôpitaux de Sidi Ali et de Aïn Tédelès recevront, chacun, un scanner flambant neuf; ce qui améliorera considérablement le niveau des prestations de ces structures provinciales qui couvrent plus de 250.000 habitants de ces régions éparses du Plateau et du Dahra. Le centre d'hémodialyse, situé à proximité des UMC, à Tigditt, s'est également vu renforcé par l'affectation de 6 nouveaux appareils, ce qui permettra une meilleure prise en charge des insuffisants rénaux dont certains se déplaçaient souvent à Oran où des cliniques privées mieux nanties les prenaient en charge.