De nouvelles attaques en Irak ont fait au moins trois morts hier, dont un responsable de la police assassiné au volant de sa voiture, ont rapporté des agences de presse internationales, citant des sources proches des forces de sécurité irakiennes. Le lieutenant-colonel Ihssan Ali, un responsable de la chambre des opérations de la police de la capitale, a été abattu de deux balles dans la tête alors qu'il circulait sur une voie rapide à proximité du ministère des Finances, dans le centre de Baghdad, a indiqué un responsable du ministère de l'Intérieur. Dans le quartier de Baladiyat (est), un autre policier a également été assassiné au volant de son véhicule par un homme équipé d'une arme munie d'un silencieux, a-t-il ajouté. A Baqouba, à 60 km au nord de la capitale, une bombe a explosé peu avant l'aube dans le jardin de la maison du maire du quartier de Gatoune, Karim Zoheiri, alors que celui-ci dormait avec son épouse dans leur chambre. La femme de 47 ans a été tuée par l'explosion et son mari a été blessé, selon le commandement des opérations de Baqouba. Mosaïque ethnique et confessionnelle, la province de Diyala, dont Baqouba est la capitale, demeure avec Baghdad et Ninive (nord) l'une des plus violentes du pays, en raison notamment des tensions entre Kurdes et sunnites qui compliquent la lutte contre les groupes insurgés. Si les violences ont nettement diminué en comparaison avec le pic observé en 2006 et 2007, les attaques demeurent quotidiennes en Irak. Le début de retrait des forces américaines ne semble pas aider les Irakiens à retrouver la paix d'antan. Selon un rapport préliminaire rendu public jeudi par l'ONG Iraq Body Count (IBC), près de 4000 civils ont péri en 2010 dans des actes de violences en Irak, soit le bilan annuel le moins élevé depuis 2003.