A la fin août 2009, le nombre de réfugiés urbains reconnus par l'UNHCR Algérie était de l'ordre de 111, dont environ 70 issus de la République démocratique du Congo (RDC). A fin janvier 2010, ce nombre est passé à 138 réfugiés. En outre, l'on compte près de 300 demandeurs d'asile du Cameroun, de Côte d'Ivoire, de RDC, du Liberia et du Nigeria contre seulement 192 à fin janvier 2010. Un nombre jugé très faible comparé aux données de la délégation onusienne à Alger, faisant état d'une moyenne de 10 à 20 demandes d'asile enregistrées chaque semaine. Ce que l'UNHCR explique par le fait que beaucoup de demandeurs renoncent à leur requête, note le Remdh. Or, il n'y a pas si longtemps, la position de l'UNHCR Alger était toute autre. Pablo Mateu, son délégué général, avait, en effet, déclaré à El Watan en juin 2009, que 95% des 800 demandes d'asile/an enregistrées étaient rejetées. «Après étude approfondie, il s'avère souvent que 95% des demandes ne sont pas justifiées. La quasi-totalité des migrants subsahariens sont en réalité des migrants économiques. C'est pourquoi leurs demandes d'asile politique sont rejetées par notre agence», explique-t-il. Cette tendance à faire l'amalgame entre les véritables demandeurs d'asile et les migrants clandestins est rejetée par le HCR, a insisté le délégué onusien, rappelé à l'UNHCR Genève (Suisse). Aussi, sur les plus de 7000 migrants irréguliers annuellement interceptés sur notre territoire, seulement 10% au moins s'adressent au HCR pour pouvoir bénéficier du statut de réfugié.