Selon le ministre du Travail, plus de 500 000 emplois ont été créés en 2010. L'Algérie bénéficie de l'expérience espagnole en matière de promotion de l'emploi. Le financement de micro-entreprises dans le cadre du dispositif Ansej est désormais ouvert à toutes les activités, sans exclusion aucune. Les jeunes chômeurs peuvent, ainsi, bénéficier de l'aide de l'Agence nationale de l'emploi (Ansej) pour concrétiser leur projet, quel que soient sa nature et le créneau choisi. Cette ouverture sur l'ensemble des secteurs d'activité est consacrée par le décret exécutif 10-157 modifiant et complétant le décret 03-290 du 6 septembre 2010 qui définit les nouvelles conditions de l'aide à la création de micro-entreprises. Cette décision ne concerne cependant pas l'élevage bovin et ovin sur les bandes frontalières. «Nous donnons le choix aux jeunes d'investir dans le domaine qu'ils veulent. Le marché est ouvert et nos dispositifs d'aide à l'emploi de jeunes et à la création de micro-entreprises sont là pour accompagner tout projet d'investissement», a souligné le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. L'annulation de ces décisions vise également à fournir toutes les facilités nécessaires aux jeunes promoteurs et à aplanir toutes les difficultés auxquelles ils font face, a ajouté le ministre. Plusieurs activités ont été exclues du dispositif Ansej, comme par exemple le transport, la location d'équipements ou encore la fabrication de bijoux. Cette mesure est à même d'ouvrir le champ aux jeunes d'investir dans tous les domaines, sans restriction et contrainte, souligne-t-on dans un document du ministère du Travail. Autre mesure prise en faveur des jeunes : la suppression des frais de dossier de demande d'aide de l'Ansej, fixés à 1700 DA. Le ministre a affirmé que les dispositifs de soutien à la création de micro-entreprises seront renforcés. Selon lui, plus de 35 000 micro-entreprises ont été créées en 2010 ; un chiffre qu'il entend doubler dans les années à venir. Ces entreprises ont généré près de 76 000 emplois. «Nous avons réussi à créer plus de 530 000 emplois durant l'année 2010, grâce aux différents mécanismes mis en place», a indiqué M. Louh. Le secteur du soutien à l'insertion professionnelle a, de son côté, contribué à la création de 99 691 emplois au profit des titulaires de diplômes supérieurs, soit un taux de 36,5% de l'ensemble des postes créés. Se référant aux derniers chiffres de l'Office national des statistiques (ONS), le ministre reconnaît que le chômage touche plus les diplômés universitaires. «Pour absorber ce type de chômage, le gouvernement est en train d'œuvrer à développer l'industrie et les services, secteurs qui demandent une main-d'œuvre de haut niveau», précise le ministre. Se félicitant du fait que le taux de chômage a été ramené de 15% en 2005 à 10% en 2010, le ministre estime qu'une telle performance n'a été rendue possible que grâce aux grands projets réalisés et ceux qui se poursuivent dans le cadre du plan quinquennal de développement. Les secteurs qui ont généré plus d'emplois sont le BTPH (45,4%), l'industrie (38,65%) et les services (15,95%). Malgré une baisse de près de 20% par rapport à 2009, le secteur privé reste le principal générateur d'emplois avec 57,9% en 2010 ; il était de 73,8% en 2009. Evoquant une nouvelle stratégie gouvernementale contre le chômage, le ministre du Travail a beaucoup insisté sur le développement des initiatives locales de l'emploi. Intervenant à l'ouverture du séminaire sur l'emploi, hier, à Alger, Tayeb Louh a souligné l'importance du protocole signé entre l'Agence nationale de l'emploi (ANEM) et l'Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) dans le but d'améliorer les performances locales du secteur de l'emploi. Ainsi, l'Algérie bénéficie de l'expérience espagnole en matière de développement de l'emploi au niveau local. Cette rencontre de quatre jours vise à tirer profit de l'expérience espagnole en matière d'encouragement des initiatives locales. M. Louh estime à cet effet que la politique nationale de l'emploi ne peut pas porter ses fruits s'il n'y a pas implication des acteurs locaux, à savoir les élus, les associations et les opérateurs économiques.